Des femmes, de la passion et de la santé

Femmes et filles de science de la Clinique Bon Pasteur partagent une même passion : aider les autres

Célébrée le 11 février de chaque année, la Journée internationale des femmes et filles de science souligne le rôle essentiel que ces dernières jouent dans la communauté scientifique. De plus en plus nombreuses, notamment dans le domaine de la médecine, elles portent leur vocation avec passion et ténacité. Portrait de quatre de nos femmes de science.

Nathalie Templin – chargée de la supervision de la maternité

Originaire de Rodrigues, Nathalie s’envole pour Maurice après ses études secondaires pour effectuer des études de sage-femme, un métier qui la passionne depuis le plus jeune âge. « J’ai toujours voulu aider les autres et assister les mères à mettre au monde », explique-t-elle. Séduite par les valeurs de la Clinique Bon Pasteur qu’elle surnomme affectueusement sa « deuxième famille », elle y débute le travail d’une vie en 1988. 34 ans plus tard, la passion est intacte. Si le métier d’accompagnement des mères avant et après l’accouchement est intense et fort en émotions, il est tout aussi gratifiant. « Notre travail principal est de soulager les mères. Une mise au monde peut être éprouvante, mais elle représente aussi beaucoup de bonheur. Ce sont cette joie et le sentiment du travail accompli qui nous permettent de rentrer chez nous, le sourire aux lèvres », continue-t-elle.

Heeroshna « Jane » Ramma – pharmacienne

Fille de préparatrice en pharmacie, Jane n’a pas longtemps hésité avant de décider de son choix de carrière. « J’ai toujours été attirée par la science et la technologie. Mon rêve était d’aider les gens en connaissant tous les médicaments et leurs effets », confie-t-elle. C’est en Inde qu’elle effectue sa licence de pharmacie avant de poursuivre un master en pharmacie clinique en Malaisie. De retour sur l’île, elle commence son stage de fin d’études à la Clinique Bon Pasteur avant de poursuivre dans différents endroits de l’île. En 2021, retour aux sources : Jane rejoint l’équipe de la pharmacie de la Clinique. « On ne s’ennuie pas ici, on apprend tous les jours », dit-elle. Distribution des traitements aux patients, suivi des vaccinations, commande des médicaments… Les journées ne se ressemblent pas ! Ce qu’elle préfère : le bon usage des médicaments. « J’aime guider les patients et les aider à comprendre les traitements », conclut-elle.

Dr Aurélie Boucherville – médecin

Aurélie a ressenti l’appel de la passion très jeune. « Mon grand-père était malade et je ne comprenais pas pourquoi les médecins ne pouvaient pas le guérir. Je n’ai jamais lâché l’affaire, ni fait autre chose », commence-t-elle. À 16 ans, elle tâte le terrain lors d’un stage de vacances à la Clinique Bon Pasteur et confirme très vite sa vocation. Elle s’envole alors pour la Chine, où elle apprend la médecine et le mandarin en simultané – un exploit ! Curieuse de nature, c’est le côté mystérieux de la science qui l’attire d’abord. « Nous devons sans cesse résoudre des énigmes et c’est ce challenge qui me passionne le plus », explique-t-elle. En 2018, elle pose ses valises à la Clinique où elle s’occupe aujourd’hui des urgences le matin et des patients en salle tout en assurant la garde le soir. « Même si le travail est parfois épuisant, le fait de rendre la santé et le sourire aux patients est ce qui me motive et qui me permet de rentrer heureuse chez moi », explique la Dr.

Noorina Chutoo – chargée de la supervision de la pharmacie

Comme ses comparses, Noorina a toujours ressenti ce besoin d’aider les autres, et notamment les personnes malades. Après des études de pharmacie à l’Université de Maurice, elle aiguise ses talents dans diverses pharmacies de l’île avant de rejoindre l’équipe de la Clinique Bon Pasteur en 2015. Pour elle, c’est le coup de cœur. « J’aime travailler à la Clinique car, à la différence d’une pharmacie normale, nous sommes toujours dans le feu de l’action. Nous sommes toujours en contact avec les équipes médicales ainsi que les patients », dit-elle. Aujourd’hui, Noorina n’a aucun regret quant à son choix de carrière. « Ce que j’aime par-dessus tout c’est de continuer chaque jour à me documenter et d’être à jour pour tout ce qui est science, médicaments et pathologies », continue-t-elle.

 

« L’essentiel est d’être dans la communication et pas seulement l’écoute »

Faire de la rentrée une réussite : Communication et écoute ! 

Après de nombreux mois de fermeture, les écoles rouvrent en début février leurs portes. Soulagement pour certains, véritable challenge pour d’autres… Les familles sont partagées et ne savent, pour certaines, pas comment aborder cette nouvelle situation. Comment faire de la rentrée une réussite ? Retour sur la question avec Julien Quenette, psychologue à la Clinique Bon Pasteur.

Après quelques mois d’enseignement à distance, l’école reprend enfin. Comment voyez-vous la situation ?

Pour de nombreuses personnes, la reprise des écoles est une très bonne nouvelle. L’enseignement à distance, même temporaire, a ses limites. Pour les plus petits, le work from home n’était pas forcément adapté, avec un risque d’exposition aux écrans trop important. Pour ceux-ci, la rentrée sera bienvenue car le lien social tient une place très importante dans ces premières années. Les retrouvailles avec les camarades permettront de consolider ce lien.

Et pour les plus grands ?

Chez ces derniers, nous avons vu depuis quelques mois une augmentation de l’impact sur la santé mentale, également des cas de retard, mais aussi de décrochage, ce qui peut être problématique. Cela a aussi été une période compliquée à gérer pour les enfants à besoins spéciaux, avec un réel risque de régression. Retrouver le cadre de l’école leur permettra de remettre en place une routine, ce qui ne peut qu’être bénéfique. Heureusement, le gouvernement a aussi décidé d’étendre l’année jusqu’au mois de novembre en raison des inquiétudes de nombreux enseignants. En effet, ces derniers devront reprendre le programme à zéro pour la rentrée, étant donné les écarts creusés par l’enseignement à distance.

On parle beaucoup de soulagement, mais il y a aussi beaucoup d’appréhension.

Les avis sont effectivement mitigés car tout le monde n’a pas la même réalité. Certains sont ancrés dans leur routine et se sentent bien dans leur environnement. Pour d’autres, la peur de reprendre se double aussi de la peur de la Covid. De nombreux parents préfère prendre du recul et analyser la situation durant les premières semaines de reprise avant de remettre leurs enfants à l’école. Après tout, c’est de nouveau le bouleversement d’une routine à laquelle les enfants se sont habitués depuis des mois. Toutes les familles ne réagissent pas de la même manière au changement. De plus, la situation sanitaire n’a pas changé et il existe de nombreuses règles auxquelles les enfants doivent se réadapter. C’est aux enseignants de cadrer cela et aux parents de rappeler en douceur les précautions à prendre au quotidien.

Comment temporiser ce climat anxiogène ?

Heureusement, après deux ans, la situation n’est plus forcément anxiogène pour les enfants. Ils s’y sont adaptés. Si climat anxiogène il y a, c’est aux parents d’en parler et de faire un bilan avec l’enfant. Pour minimiser l’impact de la situation, la communication reste la clé. Il existe aussi de nombreuses activités à mettre en place pour créer un cadre sécurisant pour l’enfant. On peut, par exemple, préparer une petite carte avec une photo rassurante pour lui, qu’il pourra porter sur lui en permanence, là où il ira .

La reprise nécessite tout de même un ajustement important après tant de temps loin des classes. Comment encadrer au mieux son enfant et lui permettre de se réadapter en douceur ?

Tout cela dépend une nouvelle fois de l’âge de l’enfant. L’UNICEF a donné en 2019 des consignes générales pour accompagner son enfant par la parole . Le plus important est de lui donner un espace de parole. Il faut, par exemple, privilégier des questions ouvertes, l’inviter à parler librement, mais c’est aussi au parent de partager ses propres inquiétudes par rapport à la situation. Au final, l’essentiel est d’être dans la communication et pas seulement l’écoute. Au mieux, ce moment de partage peut aussi devenir une habitude, un espace où l’on peut questionner ses émotions, les communiquer et échanger, ce qui est primordial pour un développement serein. Les enfants apprennent en observant et ce sont les parents qui sont leurs modèles pour apprendre à gérer leurs émotions. Il y a aussi tout une routine à mettre en place et à laquelle se tenir, notamment pour ce qui est du suivi scolaire. On peut, par exemple, instaurer un planning précis, donner un temps de pause pour décompresser dès le retour à la maison, prendre un moment pour faire le suivi des devoirs et mettre en place des activités jusqu’au coucher. Malheureusement, ce n’est pas possible pour tout le monde. Le principal est de faire ce que l’on peut, du mieux que l’on peut.

Pour expliquer la Covid-19 aux enfants, une magnifique histoire publiée par le Comité permanent inter-organisations (CPI) pour la santé mentale et le soutien psychosocial (SMSPS) dans les situations d’urgence.

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Une carte pour mieux vivre la séparation de la rentrée


https://www.unicef.org/fr/coronavirus/comment-parler-a-votre-enfant-de-la-maladie-a-coronavirus-covid-19?fbclid=IwAR3_frABt54wEDF84IOLUO5Vs04RK_MVNGvkl8o2lkL1nzT03mFAsbn2czE

 

Dans les coulisses de la COVID-19 et ses indispensables travailleurs de l’ombre

Lumières sur nos indispensables travailleurs de l’ombre

Avec l’arrivée de la pandémie en 2020, c’est le branle-bas de combat dans les cliniques et les hôpitaux. Les équipes médicales s’échinent pour assurer un soin continu des malades, ce qui leur vaut, à juste titre, de nombreux lauriers. Pourtant, d’autres travailleurs, loin des regards, apportent eux aussi leur pierre au grand édifice du soin. Rencontre avec Valentine Berthelot, Marie-Noëlle Veeren, Sarita Padarat et Billy France, ces travailleurs silencieux de la Clinique Bon Pasteur.

Si la qualité des soins passe par le personnel soignant, le bon fonctionnement d’une clinique passe, quant à elle, par l’acharnement de ses travailleurs de l’ombre. Espaces de vie aseptisés, chambres nettoyées de fond en comble, repas préparés avec amour et machines opérationnelles : voilà le cœur d’une clinique et le premier pas vers des soins de qualité. Pour ces travailleurs, si la situation COVID est venue quelque peu bousculer les choses à la Clinique, le quotidien reste à peu près le même.

Billy, responsable de la réparation et de l’entretien des machines, le confirme : « Notre travail de tous les jours n’a pas changé, il nous faut juste être plus vigilant et prendre plus de précautions », dit-il. Pour ces travailleurs dont la présence a été continue, même pendant le confinement, ce sont les mêmes protocoles qui s’appliquent à tous : port du masque, distanciation sociale, désinfection des mains, moins de socialisation…

Pour Marie-Noëlle, responsable du département blanchisserie, si la peur était présente au début, elle s’est très vite dissipée face à cette urgence d’aider l’autre. « Une clinique ne peut pas s’arrêter, nous avons donc tout fait pour assurer aux patients un espace sûr où se faire soigner », explique-t-elle. « Grâce aux formations et informations données par la Clinique, nous sommes conscients de ce qu’est ce virus et avons pu apprivoiser la situation », poursuit-elle.

Même son de cloche chez Sareeta, responsable du nettoyage de la Clinique. Pour elle, ce n’est pas tant affronter la COVID tous les jours qui lui fait peur, mais plutôt le fait de mettre ses proches à risque. « Malgré tout, participer à l’effort COVID était pourtant une évidence. Nous travaillons chaque jour plus dur, mais nous savons que c’est nécessaire », confie-t-elle.

Et si le travail est un peu plus ardu, il a aussi ses bons côtés. Valentine, responsable de la cuisine, aborde chaque jour avec optimisme et sourire. « Ma plus grande motivation est de rendre la vie des gens plus douce », explique-t-elle. Loin de se laisser submerger par la situation, elle accueille chaque journée comme un challenge. « Ce qui me fait plaisir, c’est de faire plaisir. Je m’adapte aux envies de chacun des patients et employés pour leur concocter des plats qui leur réchaufferont le cœur », continue-t-elle.

Ces travailleurs sont les rouages essentiels de cette grande machine qu’est la Clinique et garantissent, grâce à leur travail en coulisses, un espace sûr et sécurisé. Dévouement et détermination sont ici les maître-mots car, sans ce travail quotidien, la clinique ne pourrait jamais fonctionner correctement et assurer les soins de qualité qu’elle propose aujourd’hui.

Une fin d’année mouvementée à la Clinique

Un air de fête qui règne sur la fin d’année quelque peu mouvementée

Si la fin d’année est toujours quelque peu mouvementée à la Clinique, la situation sanitaire et les nombreux cas journaliers n’auront pas arrangé les choses ! Et pourtant, malgré ces aléas, il plane un air de fête et de partage sur cette grande famille qu’est la Clinique Bon Pasteur. Retour sur cette période particulièrement intense avec Sheela Kamayah et Rajesh Beeyafan, tous les deux Nursing Supervisors à la Clinique.

Dans le domaine médical, la fin d’année apporte toujours son lot de travail supplémentaire : petits accidents, chutes, blessures, incidents liés aux feux d’artifice… Cette année, la COVID-19 en rajoute aussi une couche. « Nous avons eu beaucoup de travail car de nouvelles tâches se sont ajoutées à notre charge de travail : chaque patient doit, par exemple, faire un test PCR avant d’être opéré. Nous devons aussi repérer les cas suspects – les patients souffrant de grippe, de maux de tête, etc. – et leur faire passer un test antigénique », explique Sheela.

« Heureusement, les choses se sont un peu calmées car, il y a quelques semaines de cela, nous recevions chaque jour des patients positifs », renchérit Rajesh. Si la Clinique peut octroyer les premiers soins aux personnes atteintes de COVID, elle les redirige le plus souvent vers des structures de soin plus adaptées et équipées pour traiter la maladie. Au-delà de ce quotidien un peu bousculé, ce sont aussi les collègues et patients perdus qui restent dans la pensée du personnel. « Nous ressentons tous un pincement au cœur, surtout en cette fin d’année, pour nos collègues qui travaillent à l’hôpital et pour ceux qui nous ont quittés », confie avec chagrin Sheela.

Malgré la situation ambiante, c’est tout de même un air de fête qui règne sur la Clinique. Petits sapins et autres accessoires sont de sortie pour une décoration discrète et chaleureuse. « Depuis le début de la crise, nous n’avons pas pu organiser de réelles festivités de fin d’année, mais la Clinique a eu de belles attentions envers ses employés », explique Rajesh. Bonus de fin d’année et un quart de quatorzième mois, cartes cadeaux, boîtes de napolitains, gâteau de Noël… « La Clinique a une touche humaine que l’on ne retrouve pas ailleurs. C’est dans une ambiance familiale que nous travaillons ici », poursuit Rajesh.

Si les employés sont invités à organiser des petits dîners festifs en petits groupes, les patients reçoivent eux aussi des repas spéciaux pour bien marquer la fin d’année. Pour Sheela et Rajesh, l’année se termine tout de même sur une note d’espoir. « Les cas ont heureusement diminué, ce qui nous permet d’accueillir 2022 avec optimisme », dit Sheela. Pour Rajesh, c’est le travail des équipes de la Clinique qui lui fait chaud au cœur. « Nos équipes sont formidables et solidaires, ce qui nous a permis de bien terminer l’année. Les nouveaux projets de la Clinique, avec l’agrandissement de la salle d’opération et une nouvelle salle de soins intensifs, sont un baume au cœur car la Clinique n’a de cesse d’offrir un meilleur service », conclut-il.

Une fin d’année marquée par le renouveau qui offre la perspective d’une nouvelle année faite d’espoir et de confiance.

Face à la Covid-19

La fin d’année aura été quelque peu mouvementée avec l’apparition, dès août, d’une véritable explosion de cas de Covid-19, laissant la population mauricienne entre incertitude et panique. Pour pallier cette situation, la Clinique Bon Pasteur, comme nombre d’hôpitaux et cliniques privées, a donc tout fait pour assurer à ses patients un espace sûr et sécurisé, où leur santé reste la priorité. Retour sur la situation avec le Dr Tadebois, directeur médical de la Clinique.

Alors que la Covid-19 balaye le territoire mauricien, les hôpitaux et cliniques s’activent pour continuer à assurer des traitements de haute qualité pour leurs patients, tout en leur offrant un espace sûr et continuellement aseptisé. À la Clinique Bon Pasteur, le serment d’Hippocrate est pris au sérieux. « Ici, notre mission première est d’accueillir toute personne et de lui procurer les soins nécessaires », explique le Dr Tadebois.

Si la Clinique se plie en quatre pour répondre à tous les besoins, elle possède cependant ses limites concernant le traitement des cas graves de Covid-19. « Les patients souffrant d’une forme grave de Covid-19 doivent impérativement être traités dans un Intensive Care Unit par des médecins compétents », explique le Dr. La Clinique n’ayant pas à disposition une telle structure, ces patients sont donc transférés vers d’autres centres pour obtenir les traitements les plus adaptés à leur condition. « C’est un peu la même chose que pour certains accidents vasculaires ou infarctus du myocarde, dépendant de certaines conditions : nous ne sommes pas équipés pour cela et préférons transférer ces patients pour leur assurer le meilleur traitement possible », poursuit le Dr.

Si la Clinique ne dispose pas des structures adéquates pour traiter les cas graves de Covid-19, elle a tout de même mis en place de nombreux protocoles pour empêcher la propagation du virus et assurer la sécurité de ses patients. Tout d’abord, avant toute admission, un test PCR est administré et si le patient se révèle positif à la Covid-19, il sera redirigé vers un centre de traitement plus adéquat. « Par contre, que l’on soit positif ou non à la Covid-19, nous nous devons tout de même de traiter tous les cas d’urgence », souligne le Dr Tadebois.

Au-delà du test, il y a toute une série de mesures qui sont appliquées dès l’arrivée du patient. Ces dernières concernent aussi les visiteurs, dont les visites aux personnes hospitalisées sont encore possibles. Prise de température, désinfection des mains, vérification du carnet de vaccination sont autant de remparts qui permettent de se protéger contre la propagation du virus. De plus, si les visites sont accordées, elles ne peuvent compter qu’une seule personne à la fois.

Même son de cloche pour les soignants qui sont soumis à de nombreuses mesures de sécurité telles que définies par le protocole du ministère de la Santé. Ce sont des règles d’hygiène qui ont été revues et renforcées à titre de prévention : par exemple, l’hygiène des mains, la vaccination du personnel, l’aseptisation des différents espaces ou encore l’utilisation d’équipements de protection individuelle. Ces mesures, qui sont scrupuleusement observées, font aussi l’objet d’une surveillance constante pour s’assurer de leur bonne mise en place.

 

Pour garantir un personnel sain et un risque de propagation moindre lors d’une intervention chirurgicale, les soignants, comme les patients concernés, sont testés. « Cela permet de protéger le patient qui subit l’opération, mais aussi tout le personnel soignant », dit le Dr Tadebois. Si l’une des personnes soignantes commence à afficher des symptômes suspects, elle sera donc testée et, en cas de résultat positif, devra s’isoler durant quelques jours pour ne pas contaminer son entourage.

Votre santé reste notre priorité. Pour plus d’informations sur les protocoles mis en place, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00.

 

Tout savoir sur la chirurgie orthopédique et traumatologique

Chirurgie orthopédique et traumatologique :

La chirurgie orthopédique et traumatologique concerne les interventions faites sur l’appareil locomoteur (os, muscles, tendons, ligaments et nerfs) suite à une malformation ou à un accident. L’orthopédie, dont la traumatologie est l’une des branches principales, est vaste car elle englobe de nombreuses autres spécialités. Quand consulter ? Pour quoi ? Le Dr Gopal, chirurgien orthopédique et traumatologique à la Clinique Bon Pasteur et administrateur d’hôpital, nous éclaire sur la question.

La chirurgie orthopédique et traumatologique est une spécialité médicale particulièrement vaste. Elle touche à de nombreux domaines, tels que l’arthroplastie (le remplacement articulaire), la médecine sportive (l’arthroscopie), la chirurgie restauratrice des membres et de la colonne vertébrale, l’orthopédie oncologique ou encore la correction de déformations. Les chirurgiens orthopédiques et traumatologiques se spécialisent donc dans un domaine et ont à portée de main tout un attirail d’outils de pointe pour traiter leurs patients qui leur sont envoyés, sauf urgence, par leur médecin traitant.

« Notre but premier est de permettre à nos patients d’être au meilleur de leur forme physique. Il s’agit par exemple de leur redonner l’indépendance en leur permettant de marcher de à nouveau », explique le Dr Gopal. Les journées d’un chirurgien orthopédique et traumatologique ne se ressemblent donc jamais car les cas traités sont innombrables et très divers, allant des affections banales telles que les douleurs liées à l’avancée en âge aux situations plus graves, comme un polytraumatisme ou encore une infection fulminante.

Les motifs de consultation les plus fréquents à la Clinique Bon Pasteur sont nombreux. « Les cas les plus communs sont l’ostéoporose et autres problèmes liés à l’avancée en âge, tels que les fractures de la hanche, les fractures ostéoporotiques, les déformations de la colonne vertébrale, ou encore les fractures du poignet », continue Dr Gopal. Et si les déformations qui touchent les adultes sont, le plus souvent, liées à l’arthrose rhumatoïde, l’ostéoarthrite ou encore l’ostéoporose, les enfants peuvent, eux aussi, consulter pour cause de déformation génétique. Autres motifs de consultation récurrents : les accidents de chantier ou encore les accidents de la route.

Les interventions du chirurgien orthopédique et traumatologique diffèrent selon les cas. « Il nous est déjà arrivé de devoir corriger l’allongement des membres, par exemple chez un enfant dont les jambes ne se sont pas développées suffisamment depuis la naissance ou encore chez les adultes qui auraient besoin d’une repousse d’os après une infection ou un accident », dit le Dr Gopal. D’autres interventions liées à l’âge, telles que le remplacement articulaire, qui compte parmi les interventions les plus réussies, permettent chaque jour aux personnes âgées de se découvrir une deuxième jeunesse.

En traumatologie, l’installation de plaques et vis ou clous est un autre exemple d’intervention chirurgicale. Elle permet par exemple au patient de se mouvoir directement après l’intervention chirurgicale, sans ressentir de raideur articulaire. Les blessures liées au sport sont, elles aussi, cause courante de consultation. Une rupture des ligaments croisés, une déchirure du genou ou encore des blessures aux épaules (dislocation ou déchirure) sont communes et faciles à traiter. « Pour ce genre de cas, nous procédons à des chirurgies arthroscopiques qui sont peu invasives et moins douloureuses. Le séjour à la clinique et la convalescence sont donc réduits et il y a moins de chances de développer une infection », poursuit le Dr Gopal.

Avant de passer sur la table d’opération, il est cependant primordial de faire un bilan orthopédique préopératoire pour assurer la sécurité du patient et le préparer à l’opération. Un tel bilan comporte donc un examen clinique complet, des tests de sang et une radiographie. Ces tests permettent, quant à eux, de dresser le profil du patient et d’évaluer son état de santé, la présence de comorbidités et l’état de ses organes vitaux. « Ce bilan est très important car il permet de calculer les risques que court le patient qui sera soumis à une anesthésie et une intervention chirurgicale. Il permet aussi de conseiller le patient et ses proches pour qu’ils puissent bien réfléchir avant de prendre leur décision », explique le Dr Gopal. Ce bilan préopératoire ne concerne pas seulement la branche orthopédique et est effectué avant toute intervention chirurgicale. Le nombre de tests et la nécessité ou non d’un examen approfondi dépendent de la nature de l’intervention et d’autres facteurs tels que l’âge ou la présence avérée de comorbidités.

La durée du séjour à la clinique diffère aussi selon les cas et l’état du patient. Si des interventions telles qu’une arthroscopie diagnostique, la réparation de tendons ou encore le traitement de fractures peuvent se faire en ambulatoire, d’autres interventions, plus lourdes, nécessiteront un séjour à la clinique, dont la durée dépendra de l’avis du spécialiste. Le domaine de la chirurgie orthopédique et chirurgicale ne cesse cependant d’évoluer, offrant d’année en année, des outils toujours plus performants et innovants. « Avec l’introduction de nouvelles techniques et technologies, les séjours en clinique ont tendance à être raccourcis. Nous avons des patients qui ont subi une intervention chirurgicale complexe de la colonne vertébrale et qui sortent de la clinique seulement un jour plus tard », dit le Dr Gopal.

Vous songez à faire appel à un chirurgien orthopédique et traumatologique ? Contactez-nous au 401 9500, nous saurons vous aiguiller dans votre choix.

 

Si vous ne l’avez pas encore lu : Quand consulter un chirurgien orthopédiste ?

Quand consulter un chirurgien orthopédiste ?

L’orthopédie est la branche de la médecine qui traite des problèmes touchant à l’appareil locomoteur. Si pour les orthèses et les prothèses c’est vers un orthopédiste-orthésiste que l’on se tourne, pour les problèmes requérant une chirurgie, c’est au chirurgien orthopédiste que l’on s’adresse. Quand donc consulter ce dernier ? Comment se préparer ? Les réponses avec le Dr Oree, chirurgien orthopédiste à la Clinique Bon Pasteur.

Si l’orthopédie est une branche médicale plutôt vaste, le travail du chirurgien orthopédiste l’est tout autant car il touche à l’appareil locomoteur dans sa totalité. « Les troubles du système musculo-squelettique sont divers : fractures, lésions aux tissus mous – telles que les déchirures ligamentaires – maladies dégénératives – comme l’ostéo-arthrite du genou ou de la hanche, les pathologies de la colonne vertébrale, les infections, les tumeurs, ou encore les malformations de l’appareil locomoteur », explique le Dr Oree.

C’est lorsqu’une personne souffre d’une de ces conditions – qu’elle résulte d’un trauma ou d’un trouble chronique – que l’orthopédie entre en jeu, et plus précisément le chirurgien orthopédiste. En effet, ce dernier, spécialisé dans le diagnostic et la prise en charge des troubles de l’appareil locomoteur, saura donner au patient la marche à suivre. « Il existe des cas d’urgence, comme par exemple, un accident de la route ou du travail, où le patient doit être pris en charge directement par un chirurgien orthopédiste après avoir été soumis à une investigation radiologique du type rayons X, CT-scan ou encore IRM, pour déterminer la localisation et la gravité des fractures ou autres lésions », poursuit le Dr Oree.

Pour les conditions chroniques, telles qu’un mal de dos, des douleurs aux articulations et la perte d’équilibre, une faiblesse au niveau des membres ou encore un œdème, la prise de rendez-vous avec un chirurgien orthopédiste est de mise. Et pour se préparer au rendez-vous, il vous est conseillé, pour faciliter le travail de votre médecin, de compiler toutes les informations médicales vous concernant : la liste des médicaments que vous prenez, les radiographies ou autres déjà effectuées… Le plus d’informations vous concernant, le mieux !

Une fois le diagnostic posé, le chirurgien orthopédiste peut vous proposer un traitement orthopédique. « Pour ce dernier, on peut avoir recours à un acte chirurgical comme à un acte non-chirurgical », souligne le Dr Oree. Les traitements chirurgicaux sont variés. Ils concernent, par exemple, le traitement de fractures avec l’installation de divers implants, le replacement articulaire (genou, hanche), les arthroplasties de l’épaule, la correction de déformations, la décompression lombaire, la réparation des ligaments, l’excision d’une tumeur ou encore le drainage d’un abcès. Les traitements non-chirurgicaux sont eux aussi courants. On y retrouve, par exemple, l’immobilisation par plâtre ou orthèse d’un membre fracturé, la gestion de la douleur via des médicaments pris par voie orale, des injections ou encore des infiltrations articulaires.

Si vous pensez souffrir d’un trouble nécessitant l’intervention d’un chirurgien orthopédiste, n’hésitez pas à nous contacter au 401 9500. Nos spécialistes sauront vous conseiller quant à la marche à suivre.

Les techniques d’imagerie du département de radiologie

Le domaine de radiologie de la Clinique Bon Pasteur regroupe de nombreuses techniques d’imagerie pour un diagnostic des plus pointus. Découvertes, pour la plupart, il y a plus de cent ans, ces techniques sont aujourd’hui devenues monnaie courante et s’effectuent dans la plus grande sécurité, sous l’œil expert des praticiens. Retour sur la question avec Vishal Dhomun, chef technicien en radiologie à la Clinique Bon Pasteur.

Selon Vishal Dhomun, la radiologie concerne les techniques et outils utilisés pour aider à diagnostiquer certaines maladies, notamment par le biais de rayons X. Parmi les nombreux outils permettant un diagnostic précis, la Clinique Bon Pasteur en comporte de nombreux, utilisés au quotidien.

« La radiographie, outil de base, utilise des rayons X concentrés sur une région du corps. Ces rayons, en traversant les tissus, permettront d’obtenir une image nette de la région observée », explique Vishal. Utilisée le plus souvent pour détecter une fracture ou encore la position des dents chez le dentiste, on l’utilise aussi pour suivre la progression des tumeurs. « La mammographie est elle aussi une technique d’imagerie qui implique une radiographie des seins pour détecter la présence d’anomalies », continue Vishal. La densitométrie, autre examen radiologique, permet de déterminer la densité osseuse et de dépister, par exemple, l’ostéoporose.

Le scanner est un appareil encore plus avancé qui utilise lui aussi des rayons X. « À la différence de la simple radiographie, le patient doit s’installer dans un appareil en forme de tube. L’appareil émet alors des rayons X qui tournent autour du patient afin de nous donner une image 3D encore plus nette », dit Vishal. Cette technique, plus pointue, permettrait même de détecter les plus petites fractures ! Les régions les plus scannées sont la tête, le thorax et l’abdomen, permettant d’y déceler la moindre trace de fracture, d’hémorragie, de tumeur ou d’autre anomalie. Pour plus de précision, il arrive qu’on propose au patient une injection de produit de contraste iodé pour rendre les éventuelles grosseurs encore plus visibles.

Le département de radiologie offre aussi d’autres techniques d’imagerie qui n’utilisent pas de rayons X. C’est le cas de l’échographie. Et si vous pensiez que celle-ci ne concernait que les examens gynécologiques, vous avez tort ! Utilisant les ultrasons pour obtenir une image, l’échographie s’applique à presque toutes les parties du corps (sauf, par exemple, les poumons ou les intestins car l’air qui y est contenu ne réfléchit pas les ultrasons). Il n’est ainsi pas rare que votre médecin traitant vous propose de faire une échographie des seins avant de vous diriger vers un outil radiologique. L’échographie Doppler permet, quant à elle, d’analyser les flux de sang dans les veines et artères pour y détecter la présence de caillots dans les veines ou d’artères bouchées.

Ces techniques d’imagerie ne nécessitent, pour la plupart, aucune préparation. Pour d’autres, comme pour l’abdomen, il y a un protocole à suivre à la lettre. Il vous sera conseillé, par exemple, d’être à jeun pour un examen de la vésicule biliaire. « Lorsque l’on mange, la vésicule biliaire se contracte, ce qui fait qu’on ne peut pas la voir correctement à l’examen. Il est donc conseillé de ne rien manger pendant 4 heures avant l’examen », indique Vishal. Même son de cloche pour la vessie : il est conseillé de boire beaucoup d’eau et d’éviter d’aller aux toilettes car on ne la verrait pas si elle était vide.

Si l’échographie ne comporte pas de risques pour la santé du patient, les radiations utilisées en radiologie doivent être utilisés avec parcimonie. « Si une personne fait de nombreux scanners dans un cours laps de temps, les risques d’avoir des effets néfastes sur le corps augmentent », explique Vishal. Les personnes travaillant en radiologie doivent en ce sens porter un dosimètre individuel pour surveiller leur exposition aux radiations. Un formulaire est aussi distribué aux patients avant chaque intervention pour expliquer les risques possibles. Une personne avec une allergie sévère à l’iode, aux fruits de mer ou à certains médicaments ne pourra, par exemple, pas faire d’injection de produit de contraste iodé sous peine d’avoir des réactions. Pour les allergiques légers, l’administration d’un corticostéroïde, la prednisone, avant le scanner permettra d’éviter les effets indésirables.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter notre service de radiologie au 454 21 71.

Tout savoir sur les troubles visuels chez l’enfant et l’adolescent

Si les troubles de la vision ont tendance à apparaître à l’adolescence, il arrive cependant qu’ils commencent dès le plus jeune âge, parfois même à la naissance. Comment reconnaître les signes d’un trouble visuel chez un enfant ? Retour sur la question avec le Dr Fakim, l’un des ophtalmologistes exerçant à la Clinique Bon Pasteur.

L’une des principales raisons de consultation chez le jeune enfant ou l’adolescent reste les erreurs de réfraction que sont la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie ou, plus rarement, le kératocône à l’adolescence. Si un adolescent peut facilement se rendre compte de la baisse de sa vue, cela peut toutefois être plus compliqué pour un enfant plus jeune. Il faut donc veiller au grain aux signes subtils et précoces d’un trouble de la vision. « Il faut être attentif à tout ce que dit l’enfant, prendre en considération ses maux de tête au retour de l’école ou toute modification de comportement comme, par exemple, une tendance à s’approcher de la télévision pour voir les images ou encore une baisse inexpliquée des performances scolaires », explique le Dr Fakim.

Si vous pensez que votre enfant souffre d’un trouble visuel, vous pouvez effectuer quelques tests d’évaluation grossière de son acuité visuelle. Votre enfant arrive-t-il à discerner cette plaque d’immatriculation que vous arrivez vous-même à lire ? Cette image présentée dans son livre lui apparaît-elle clairement ? Pour les nourrissons, c’est un défaut de la poursuite oculaire – c’est-à-dire la difficulté à suivre un objet du regard – ou la survenue d’un strabisme qu’il faudra surveiller. En cas de doute, direction la clinique où votre enfant fera l’objet d’un examen ophtalmologique plus approfondi. S’il sait lire et écrire, ce seront les mêmes planches utilisées pour les adultes qu’il devra décrypter. S’il est encore illettré, ce sont des images qu’il devra reconnaître. Et pour le nouveau-né ou l’enfant d’âge préscolaire, il existe des tests dits « objectifs » qui permettent de déterminer les anomalies de la réfraction. L’examen ophtalmoscopique du nerf optique et de la rétine à travers la pupille dilatée permettra par ailleurs de déceler d’autres anomalies.

Si de nombreuses affections moins fréquentes telles que le strabisme ou encore le syndrome de l’œil paresseux nécessitent un traitement plus poussé, le port de lunettes adaptées devrait suffire pour la plupart des troubles visuels. « Bien que le style de lunettes dépende entièrement du choix de l’enfant, il est cependant impératif d’opter pour des montures légères, qui sont plus confortables, et de choisir des verres incassables en plastique pour les moins de 16 ans. Ceux-ci permettront d’éviter les blessures graves de l’œil en cas d’accident, », ajoute le Dr Fakim.

Bien que la plupart des troubles visuels sont constitutionnels et d’ordre génétique, il reste néanmoins des gestes à adopter pour assurer aux yeux de votre enfant une santé optimale. Si une alimentation équilibrée et riche en vitamines reste de mise, il existe aussi de nombreux risques présents au quotidien et que l’on ne devrait pas négliger. « Il faut, par exemple, bien ranger tous les produits ménagers car ils pourraient être très dangereux pour le jeune enfant. Les accidents de la circulation sont aussi une source connue de blessures oculaires : il faut donc s’assurer que l’enfant soit à l’arrière, le plus loin possible du pare-brise. Et pour les périodes festives, jouer avec des pétards ou des feux d’artifice est à proscrire car ils occasionnent, chaque année, la perte de la vue partielle, voire totale, de nombreux enfants », conclut le Dr Fakim.

Vous pensez que votre enfant ou adolescent souffre d’un trouble visuel ? N’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00. Nos meilleurs spécialistes sauront vous guider et vous conseiller quant à la marche à suivre.

Santé oculaire : les maladies des yeux les plus courantes

Présentes à tout âge, les maladies oculaires sont fréquentes et, la plupart du temps, bénignes. Si certaines affections deviennent plus communes avec l’avancée en âge, elles peuvent néanmoins faire leur apparition de manière plus précoce et nécessitent toujours l’intervention d’un ophtalmologue. Retour sur ces troubles avec le Dr Bisneathsing, ophtalmologue à la Clinique Bon Pasteur.

Pour le Dr Bisneathsing, les causes de consultation ophtalmologique sont très diverses, mais certaines affections sont plus récurrentes que d’autres. Les plus courantes, le plus souvent bénignes, sont les suivantes :

• La blépharite est une inflammation des paupières. Elle peut se caractériser par des paupières collées au réveil, des douleurs, une sensation de brûlure ou encore un flou visuel. Après un examen clinique permettant de confirmer le diagnostic, on conseille le plus souvent un traitement simple aux compresses d’eau chaude, un nettoyage des paupières avec un produit stérile et un massage des paupières. Si les symptômes persistent, on passera alors à une pommade antibiotique.
• L’orgelet est une infection qui apparaît à la base des cils. Parfois particulièrement douloureux, il est une cause courante de consultation chez l’ophtalmologue. L’application de compresses d’eau chaude sur l’œil permet, en général, la résorption de l’orgelet en quelques jours. S’il persiste et s’il est accompagné de douleurs et de fièvre, une pommade antibiotique, voire un antibiotique systémique, seront prescrits. Si l’orgelet ne passe toujours pas, il faudra alors recourir à une petite intervention chirurgicale.
• Le chalazion est une sorte de kyste assez commun qui fait son apparition dans l’épaisseur de la paupière. À la différence de l’orgelet, son apparition est graduelle et indolore. Si les compresses d’eau chaude permettent, la plupart du temps, de se débarrasser d’un chalazion, on peut, s’il persiste et devient gênant, envisager l’application d’une pommade antibiotique, voire recourir à une incision pour l’enlever.
• La conjonctivite est l’inflammation de la conjonctive, membrane transparente de l’œil. Il en existe deux types : la conjonctivite de type allergique et la conjonctivite de type infectieuse. La première, due à la floraison des fleurs de canne ou des arbres fruitiers, se traite avec des gouttes de collyre. Elles sont fréquentes chez les enfants asthmatiques et doivent donc être surveillées pour éviter toute complication. La conjonctivite infectieuse, qui apparaît le plus souvent avec le changement de saison, nécessite, la plupart du temps, un traitement antibiotique et antiviral, ainsi que l’administration de gouttes de collyre antiseptique.
• La sécheresse oculaire se manifeste par une sensation de démangeaison et de gêne et est causée par une carence en larmes. Ces dernières, ayant des propriétés antiseptiques importantes, ne protègent ainsi plus l’œil des risques d’infection quotidiens. Pour y remédier, il faut hydrater artificiellement l’œil par le biais de gouttes de collyre et massages.

D’autres affections, plus graves, sont le plus souvent dues à l’âge. C’est le cas des deux maladies suivantes :
• Le glaucome, affection héréditaire liée à une hausse de la tension des yeux, peut mener à la cécité s’il n’est pas pris en charge. Dans sa forme chronique, il peut apparaître de manière graduelle, sans symptômes particuliers, et altérer les fonctions visuelles sans que la personne concernée ne le sache, d’où l’importance, à partir de 40 ans, d’un examen de routine fréquent pour celle-ci, mais aussi pour les membres de sa famille. Dans sa forme aiguë, il s’accompagne de douleurs et réduit très vite le champ visuel de l’individu et doit être traité en urgence. Le traitement implique l’application de gouttes de collyre, puis d’un inhibiteur de l’anhydrase carbonique. Une intervention chirurgicale ou laser peut, par la suite, être effectuée.
• La cataracte résulte de l’opacification du cristallin, qui donne l’impression d’avoir un voile posé devant les yeux. Elle se manifeste par une baisse graduelle de l’acuité visuelle qui peut mener, si elle n’est pas prise en charge, à la cécité. Si l’on peut atténuer les symptômes incommodants en début de maladie en revoyant les lunettes ou les lentilles de la personne, le seul traitement préconisé reste l’intervention chirurgicale pour enlever le cristallin et le remplacer par une lentille synthétique.

Cependant, pour le Dr Bisneathsing, c’est une maladie d’un autre ordre qui pose le plus souvent problème pour ce qui est de la santé oculaire. « Nous avons un très fort taux de diabète à l’île Maurice et cette maladie peut avoir de graves conséquences oculaires. La plupart du temps, c’est de manière graduelle et indolore que les affections oculaires commencent chez les diabétiques », explique-t-il.

En effet, le diabète est un facteur de risque important quant aux maladies oculaires. La plus fréquente est la rétinopathie diabétique, qui touche jusqu’à 50 % des personnes atteintes du diabète de type 2. Cette maladie, qui s’installe silencieusement, résulte d’un taux de sucre élevé qui endommage la rétine, pouvant ainsi mener à une perte progressive de la vue.

Au-delà de ces complications, le diabète est un facteur important dans le développement d’infections à répétition, du type chalazion, blépharite ou encore orgelet. Il favorise aussi les troubles de la réfraction avec, par exemple, l’apparition précoce d’une presbytie, ou encore de troubles visuels tels que la cataracte ou le glaucome. Des troubles qui ne doivent en aucun cas être pris à la légère car ils peuvent, eux aussi, mener à la perte de la vue.

Pour prévenir de telles complications, un dépistage régulier, durant lequel le spécialiste tire une photographie de la rétine pour voir s’il y a des changements dans l’œil, doit être effectué. Si le dépistage est fait de manière régulière et que les troubles sont pris à temps, on opte d’abord pour un traitement préventif en misant sur le contrôle du cholestérol, de la tension du corps et de la glycémie. « En revanche, s’il y a apparition d’un trouble qui peut mener à la cécité du patient, il faut impérativement recourir à la chirurgie ou au laser », explique le Dr Bisneathsing.

S’il n’y a pas de régime particulier pour empêcher le développement de maladies oculaires, le type de vie que l’on mène influerait fortement sur la santé de nos yeux. « Il est conseillé de mener une vie saine, de favoriser un régime alimentaire équilibré et riche en vitamines A, C et B2, de boire beaucoup d’eau et, surtout, de protéger ses yeux au quotidien en portant, par exemple, des lunettes de soleil ou en prenant des pauses régulières, loin des écrans », dit le Dr Bisneathsing.

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