Physiothérapie : un réflexe santé imparable

Douleurs physiques, vertiges, problèmes pulmonaires, troubles psychiatriques, arthrose… Y a-t-il quelque chose que la physiothérapie ne sait pas traiter ? Ayant pour but l’amélioration de la santé physique de la personne, cette dernière utilise divers moyens pour intervenir au mieux selon la problématique de chacun. Lumière sur cette discipline paramédicale avec Nazeema Gajra-Bolaky, physiothérapeute à la Clinique Bon Pasteur et à l’hôpital Nehru pour le Ministère de la santé.

Avant toute chose, on parle souvent de différentes disciplines sans pouvoir les différencier. Quelle est la différence entre la physiothérapie, la kinésithérapie, l’ostéopathie et la chiropraxie ?

La physiothérapie et la kinésithérapie désignent la même chose. Un physiothérapeute ou un kinésithérapeute est un auxiliaire médical dont le titre est reconnu par un diplôme d’état. L’ostéopathie concerne, quant à elle, la manipulation des articulations et l’ostéopathe est un titre professionnel qui ne requiert pas de diplôme d’état. Un ostéopathe peut être un médecin, un kinésithérapeute, une sage-femme, mais aussi un non-professionnel de la santé. Enfin, la chiropraxie s’intéresse à la manipulation de la colonne vertébrale.

En quoi consiste donc exactement la physiothérapie ?

La physiothérapie est une thérapie qui utilise des moyens thérapeutiques de type électrothérapie, cryothérapie – traitement par le froid –, la thermothérapie – traitement par la chaleur –, l’hydrothérapie – traitement par l’eau – ainsi que différents exercices de rééducation. Le but de la physiothérapie est d’améliorer la santé physique et de rétablir la motricité par des moyens physiques, et sans médicaments. Elle aide au maintien de la santé et est donc préconisée pour traiter certaines incapacités affectant différents systèmes – neurologique, sensoriel, moteur et cardiorespiratoire. Elle s’applique à un vaste champ de troubles tels que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les entorses, les fractures, les maux de dos, l’incontinence, ou encore une rééducation après une opération.

Quand doit-on consulter un physiothérapeute ?

C’est un peu la question clé que tout le monde se pose. Pour vous éclairer, je dirais qu’il est nécessaire de consulter si vous avez du mal à faire certains mouvements – par exemple, si ces escaliers que vous montiez sans problème deviennent de plus en plus difficiles à gravir –, si vous avez une douleur qui ne s’estompe pas ou une douleur – récente ou présente depuis longtemps – qui est tellement intense qu’elle vous empêche de faire des mouvements ou certaines activités. On conseille aussi de consulter après une opération chirurgicale, une fracture, un problème neurologique ou si vous avez des expectorations – ce que l’on appelle à Maurice les phlegmes – et que vous avez du mal à bien respirer.

Existe-t-il des contre-indications à un tel traitement ?

Oui, cela dépend des pathologies ou des antécédents du patient. On ne fait, par exemple, pas d’électrothérapie sur une personne épileptique, sur une personne portant un pacemaker ou sur le ventre d’une femme enceinte. Le mieux est de s’informer auprès de votre physiothérapeute. Selon la situation, le traitement peut aussi être adapté : par exemple, si vous avez les côtes fracturées, la kinésithérapie respiratoire se fera sans vibrations sur les côtes.

Comment se déroule une séance ?

Tout d’abord, un médecin doit référer le patient à un physiothérapeute. Après que ce dernier a partagé sa problématique, le physiothérapeute l’examine, lui explique le déroulement du traitement avant le début de ce dernier. Le déroulement de la séance et le nombre de sessions préconisées dépendent de la pathologie du patient.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter au 401 95 00.

Accouchement programmé : bien préparer mon admission en clinique

Alors que votre grossesse touche à sa fin, vous apprenez que Dame Nature ne sera pas au rendez-vous et qu’il vous faudra programmer votre accouchement. Quelles sont les raisons d’une telle décision ? Comment s’y préparer ? La réponse en trois questions.

Quelles sont les raisons pour lesquelles on programme un accouchement ?

Dans de nombreux cas, il est possible de programmer un accouchement par voie basse lorsque celui-ci doit être déclenché. Les raisons principales pour un déclenchement vont d’une rupture de la poche d’eau sans début de travail à un dépassement du terme trop important, en passant par une fin de grossesse risquée pour le bébé ou la future mère. Autrement, la raison la plus courante pour un accouchement programmé reste la césarienne. Cette dernière peut être recommandée par le gynécologue pour de nombreuses raisons : un bébé trop gros par rapport à la taille du bassin de la future mère, un retard de croissance intra-utérin, une grossesse gémellaire, un bébé qui se présente par le siège, par l’épaule ou de face, ou encore un placenta praevia… La liste est longue ! Parfois, les mères optent aussi pour la césarienne pour des raisons psychologiques, telles que la peur de l’accouchement et de la douleur ou encore la peur des changements morphologiques post-accouchement… Certaines affections maternelles, comme le diabète, l’hypertension ou certaines maladies cardiaques, peuvent, elles aussi, mener à une césarienne.

Quelle est la procédure à suivre lorsque Notre accouchement est programmé ?

Une fois la date convenue avec le gynécologue, il est nécessaire de préparer sa pré-admission avec la Clinique. Pour ce faire, rien de plus simple ! Il suffit d’envoyer une copie de sa carte d’identité et de sa carte d’assurée – si la future mère en a une – ainsi que le rapport du médecin à l’adresse mail suivante : info@cliniquebonpasteur.com. Il est aussi possible d’envoyer ces documents sur WhatsApp au numéro suivant : 59190327. Une fois la pré-admission enregistrée, il est temps de vous occuper de vous ! Sessions de sport, méditation, repos… C’est fraîche et dispose que vous devez aborder l’un des jours les plus importants de votre vie !

Comment se préparer pour le jour J ?

Dans le cas d’une césarienne, il sera demandé à la future mère d’arriver à jeun – cela inclut aussi de ne pas fumer avant l’intervention – et, si elle le souhaite, de se faire épiler la bande au-dessus du pubis, là où se fera l’incision. Dans le cas d’un déclenchement, il est au contraire conseillé de prendre un petit-déjeuner. Un accouchement étant toujours éprouvant, il vaut donc mieux faire le plein d’énergie ! Que ce soit pour une césarienne ou un déclenchement, la future mère doit se présenter dès le matin, munie de ses documents ainsi que des échographies précédentes. Elle doit aussi, à son arrivée, effectuer un test antigénique pour s’assurer qu’elle est bien négative à la Covid-19.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le département des pré-admissions de la Clinique Bon Pasteur sur le 401 95 00.

J’attends mon premier enfant : tout savoir sur le rôle de mon pédiatre

Ça y est, vous attendez votre premier enfant et vous vous posez plein de questions… En quoi consiste exactement le rôle d’un pédiatre ? Pourquoi est-il primordial d’en avoir un ? Quand en chercher un ? Dr Alleesaib, pédiatre à la Clinique Bon Pasteur, répond à toutes vos questions.

Quel est le rôle du pédiatre ?

Le pédiatre est un spécialiste de la santé des enfants, de la naissance à l’adolescence. Son travail commence à la maternité. C’est en assurant la liaison entre le gynécologue et les sages-femmes que le pédiatre se prépare au mieux à recevoir l’enfant à naître et agit dans l’urgence s’il y a besoin, par exemple pour ressusciter le bébé si besoin est.

Comment se déroule ce premier examen ?

Le premier geste du pédiatre est de s’assurer que le bébé respire bien et que les paramètres vitaux sont optimaux. Ce premier souffle est primordial car c’est là que la machine se met en marche. Le pédiatre s’occupe aussi d’évaluer la santé et la vitalité de l’enfant à travers un test qui se nomme le score d’Apgar. Ce dernier permet, à travers divers critères, de prédire comment évoluera l’enfant et quelle est la prise en charge à réaliser. On l’examine aussi de la tête aux pieds en mesurant la circonférence de sa tête, sa taille, son poids et s’il ne présente aucune anomalie. On effectue ensuite un test de sang pour vérifier s’il y a une hypoglycémie ou non, le sucre présent dans son sang étant l’aliment dont le cerveau a le plus besoin. C’est aussi le pédiatre qui autorise, après son examen, la sortie de la clinique.

Est-il nécessaire de voir le pédiatre après la sortie de clinique ?

C’est même essentiel ! On revoit la famille la première semaine suivant la naissance : cela nous permet de réévaluer le bébé, de vérifier son poids et de rassurer les parents en répondant à toutes leurs questions. On leur donne en quelque sorte un « emergency pack » en leur expliquant à quoi s’attendre dans les prochains mois et comment réagir, que ce soit concernant l’allaitement ou les éventuelles maladies du bébé. On revoit ensuite l’enfant à ses 3 mois, ses 6 mois et à 1 an pour vérifier que la croissance est optimale et que le bébé coche toutes les étapes du développement infantile, comme tenir sa tête, sourire, suivre du regard, s’asseoir, marcher, etc. Le pédiatre peut aussi effectuer les vaccins du bébé.

Quand et comment trouver un pédiatre ?

Tout dépend des parents. Certains d’entre eux préfèrent rencontrer leur pédiatre quand la mère est encore en début de grossesse tandis que d’autres préfèrent s’en occuper à la fin. Parfois, il s’agit du médecin de famille, d’autres fois c’est au gynécologue que les parents s’adressent pour trouver un pédiatre. Parfois, les futurs parents ont confiance en leur clinique et y choisissent directement leur futur pédiatre.

Le rôle du pédiatre se cantonne-t-il au diagnostic de la santé physique ?

Bien sûr que non ! Son travail touche aussi à la sphère psychologique. Lors des visites de routine, le pédiatre examine aussi le développement psychologique de l’enfant en posant certaines questions aux parents. Cela lui permet de déceler des éventuels troubles tels que l’autisme, l’hyperactivité ou encore certains syndromes. On essaye alors d’aider et d’accompagner l’enfant au mieux en le référant à des spécialistes en la matière.

Pour en savoir plus ou pour prendre rendez-vous avec le Dr Alleesaib, contactez-nous sur le 401 95 00.

 

 

Dépression post-partum : quand le mental tire la sonnette d’alarme

Si le baby blues, souvent lié aux modifications hormonales post-accouchement, est plutôt courant après la naissance, la dépression post-partum toucherait, selon l’OMS, jusqu’à 20 % des nouvelles mères. Comment expliquer ce phénomène ? Quels sont les signes à surveiller ? Comment s’en sortir ? Le point avec Manon Luigi Monty, psychologue clinicienne.

Après neuf mois de bouleversement hormonal et un vécu de symbiose avec son bébé, il est totalement normal de se sentir quelque peu désemparée, voire déprimée. La fatigue et la chute hormonale n’aidant pas, on parle même d’une sensation de passage à vide pendant quelques jours, voire quelques semaines : c’est le fameux baby blues. Irritabilité, anxiété, vulnérabilité, sautes d’humeur, tristesse… Les symptômes sont multiples et se dissipent vite.

« La dépression du post-partum correspond, quant à elle, à un véritable syndrome dépressif. Les symptômes sont plus nombreux et beaucoup plus sévères », explique Manon. Pleurs fréquents inexpliqués, irritabilité, pensées suicidaires, anxiété sévère, épuisement, apathie, dévalorisation et incapacité à se projeter en tant que parent… À la différence du baby blues, ces symptômes persistent dans le temps et nécessitent une véritable prise en charge. Et attention, la dépression post-partum ne touche pas que les femmes ! Jusqu’à 20 % des nouveaux pères seraient, eux aussi, concernés.

S’il est difficile de déterminer avec certitude la cause d’une dépression post-partum, il existe de nombreux facteurs qui peuvent contribuer au déclenchement de la maladie : facteurs physiques, hormonaux, sociaux, affectifs, ou encore psychologiques… « La venue d’un premier enfant peut induire de grands bouleversements intérieurs : un réaménagement identitaire important, des processus de deuil – de sa vie d’avant, de l’enfant idéal, de la maternité idéalisée », poursuit-elle. Après un accouchement difficile, certaines mères peuvent même souffrir de stress post-traumatique.

Peut-on s’y préparer ? Selon la psychologue, un suivi pré-accouchement serait nécessaire pour les mères se sentant fragiles dès l’annonce de leur grossesse ou celles qui auraient déjà souffert de dépression ou d’anxiété avant ou pendant la grossesse. D’autres facteurs de risque, tels que la difficulté d’allaiter, la faible estime de soi, des problèmes conjugaux ou encore des traumatismes antérieurs, entreraient aussi en ligne de compte. « Si la dépression post-partum n’est pas traitée à temps, elle peut causer des souffrances chez le père comme la mère, mais aussi chez l’enfant, en entraînant des troubles de l’attachement entre enfant et parent, et en perturbant le développement cognitif, affectif et social de l’enfant », dit Manon.

Dès l’apparition des symptômes, il y a tout un travail à faire – un suivi psychologique permettra de travailler sur cette souffrance, mais aussi sur l’image de soi après une expérience si éprouvante, et, si nécessaire, un traitement médicamenteux s’il y a un risque suicidaire. « Si un travail psychothérapeutique n’est pas mis en place, les symptômes causés par les traumatismes seront handicapants au quotidien », continue-t-elle. Il ne faut surtout pas s’isoler, mais en parler autour de soi.

Si une personne semble présenter ces symptômes dans votre entourage, la première chose à faire est de lui offrir votre soutien, votre amour et votre écoute. « Cet événement doit être interprété comme un message rappelant à la mère la nécessité de prendre soin d’elle, tant physiquement que psychologiquement. Souffrir de dépression post-partum ne fait pas d’une femme une mauvaise mère. Avoir besoin d’aide arrive à tout le monde, à n’importe quel moment », conclut Manon.

Si vous pensez souffrir de dépression post-partum, nous avons toute une équipe de professionnels prêts à vous épauler pour surmonter cette épreuve. N’hésitez pas à les contacter au 401 95 00 ou à prendre rendez-vous avec Manon Luigi Monty au 5 258 44 66.

 

L’allaitement, ce trésor de bonnes choses

Si les bienfaits de l’allaitement ne sont plus à démontrer, nombreuses sont celles qui se découragent vite. Manque de temps, sessions éprouvantes, manque de soutien psychologique, mauvaises informations… Et pourtant, l’allaitement a tout bon ! Retour sur la question avec le Dr Alleesaib, pédiatre, et Christel Legrand, sage-femme, toutes deux travaillant à la Clinique Bon Pasteur.

Pour le Dr Alleesaib, il n’y a pas photo : si le lait maternisé permet de couvrir les besoins du nouveau-né, rien ne vaut l’allaitement. « Le lait maternel est un lait vivant, riche en immunoglobulines et en lactoferrine, qui aide à développer de façon optimale le système immunitaire, respiratoire, cérébral et digestif de l’enfant », explique-t-elle. Le plus : le lait maternel s’adapte sans arrêt aux besoins de l’enfant, à n’importe quel stade de sa croissance.

Au-delà de l’aspect nutritif, il y a aussi l’aspect émotionnel. « Bien plus qu’une source d’alimentation, l’allaitement favorise aussi l’attachement et crée un lien à vie », dit Christel. Apportant réconfort et sécurité, ce contact agit, en contrepartie, aussi sur la santé du bébé. « Le peau-à-peau est connu pour ses effets sur le système immunitaire. Il est d’ailleurs vivement encouragé lorsque le bébé est prématuré car il favorise la maturation de son système nerveux et digestif », ajoute le Dr.

Comment se passe la mise en place de l’allaitement ? « Les deux premiers jours, la mère aura du colostrum, une sorte de liquide épais, concentré et jaune. Il s’agit du premier vaccin du bébé car il est plein d’agents anti-infectieux », explique Christel. Vient ensuite, lors de la montée de lait du troisième jour, le lait de transition, puis le lait mature. Ce dernier est plus riche en lactose et permet à l’enfant de tenir plus longtemps entre les tétées.

« Nous réalisons aujourd’hui qu’une mauvaise alimentation de départ a des effets désastreux sur la santé de l’adulte de demain, avec, par exemple, une prévalence de cas de diabète », souligne le Dr Alleesaib. Ce concept, repris par l’association Groupe Enfants & Mères, vient mettre l’accent sur l’importance des 1000 premiers jours de l’enfant, du moment de sa création à ses 2 ans, et met en évidence les bénéfices sur le long terme d’une alimentation saine tout au long de ce laps de temps.

En ce sens, l’allaitement, qui est le nec-plus-ultra en matière de nutrition, donne le meilleur départ possible pour le nourrisson. « Les enfants allaités présentent moins de problèmes respiratoires et de problèmes digestifs », dit le Dr. L’allaitement abaisserait aussi le risque d’autisme et d’obésité, et permettrait un développement optimal de la mâchoire – et donc moins de chances d’avoir recours à un orthodontiste plus tard !

Et si vous pensiez que l’allaitement n’était bénéfique que pour le nourrisson, loin s’en faut ! En plus de permettre à la mère de perdre du poids, il permet aussi de retarder les règles et de diminuer les risques de saignements. « En plus de cela, l’allaitement diminuerait aussi les risques de développer un cancer du sein ou des ovaires », poursuit Dr Alleesaib. Ne nécessitant pas de biberons ou autres accessoires, l’allaitement, source gratuite de nourriture, est aussi le choix économique par excellence !

Évidemment, les choses ne sont pas toujours simples car l’allaitement peut se révéler plus compliqué pour certaines mamans. « Il y a parfois des raisons médicales derrière une impossibilité d’allaiter », explique Christel. En effet, si la mère souffre du sida, de l’hépatite B, qu’elle prend des anticancéreux ou pour certaines raisons psychiatriques, le médecin peut s’opposer à l’allaitement.

D’autres fois, des mamelons plats ou ombiliqués peuvent aussi entraver la bonne mise en place de l’allaitement car le nourrisson aura des difficultés à prendre le sein ou à poursuivre la tétée. « Il existe, dans ce cas, une solution : la mère peut soit opter pour des bouts de sein en silicone ou même pour le tire-lait », dit Christel.

Il y a aussi toute une dimension psychologique à prendre en compte. « Souvent, les mères ne reçoivent pas de soutien de la part de leur entourage qui véhicule plus de préjugés que d’encouragements. Elles stressent et se découragent vite », déplore le Dr. Pour cette dernière, le plus important reste avant tout l’équilibre de la mère. « S’il est nécessaire que celle-ci se sente soutenue dans son choix, il faut aussi qu’elle fasse ce qui lui convient le mieux », dit-elle.

Et pour celles qui décident de se lancer, attention à votre nutrition ! Si les fast-foods et autres aliments ultra-transformés sont à éviter autant que possible, c’est à une véritable cure de santé que la nouvelle maman doit s’adonner. Céréales, légumineuses, poisson, dates, graines de chia et de lin ou encore fenouil… Voilà des aliments qui promettent un lait abondant et nutritif. « Pour les premiers mois, on évite le masala et le café, connus pour augmenter les coliques du nourrisson, et, tout au long de l’allaitement, les aliments crus », conclut le Dr.

Si vous avez des questions concernant l’allaitement, n’hésitez pas à contacter notre équipe de sages-femmes au 401 95 00. Toujours à l’écoute, elles sauront vous guider et répondre à toutes vos demandes.

Administrateurs système : un travail prenant et essentiel

Lorsque l’on parle du bon fonctionnement d’une clinique, on pense automatiquement à l’organisation des soins et des équipes. Or, nombreux sont ces travailleurs de l’ombre qui constituent des rouages essentiels d’une clinique performante et accomplie. Parmi ceux-ci, les administrateurs système, célébrés en ce 29 juillet 2022. Rencontre avec l’un deux, Yashley Gooroochurn, travailleur essentiel de la Clinique Bon Pasteur.

Pour Yashley, arrivé à la Clinique en tant qu’administrateur système depuis février 2022, choisir le monde de l’informatique était presque une évidence. « Ma passion est de faire bouger les choses et, de nos jours, l’amélioration d’une entreprise avec la mise en place d’une nouvelle infrastructure informatique est devenue une priorité car ce monde avance à toute vitesse ! », se confie-t-il.

Un métier qui n’est pas de toute repos car les tâches de l’administrateur système sont nombreuses. « Un administrateur système est responsable de la gestion du parc informatique, des licences, du dépannage et de la mise à jour des actifs matériels et logiciels. Il ou elle veille aussi à ce que les mesures appropriées soient suivies de manière proactive en réponse à des problèmes imprévus », poursuit-il.

Dans ce métier, qui requiert beaucoup d’attention, de patience et une capacité d’analyse et de gestion de stress accrue, les journées ne sont jamais tout à fait les mêmes. « Nous vérifions tous les jours si les systèmes informatique et téléphonique fonctionnent bien et si tout est à jour », explique Yashley. En parallèle, l’administrateur système reste sur le qui-vive pour régler tout problème se présentant de façon inopinée chez un utilisateur comme, par exemple, un temps d’arrêt informatique ou encore des exploits zero-day.

Car, en effet, si le système informatique ou téléphonique cesse de fonctionner, c’est toute l’activité de la Clinique qui est mise à mal avec, par exemple, l’impossibilité de prendre des rendez-vous. Un véritable challenge, dans un domaine qui ne s’arrête jamais ! « C’est aussi pour cela que je me suis intéressé au monde médical, même si c’est un travail qui peut parfois être stressant. Il faut toujours être à jour et donner le meilleur de soi car c’est la vie des patients qui est en jeu », dit Yashley.

Pour ce dernier, le jeu en veut définitivement la chandelle. « Nous travaillons dans une bonne ambiance, avec une équipe joviale et stimulante, sur des projets intéressants », ajoute-t-il. Le projet qui l’a le plus intéressé : la mise en place du nouveau système de téléphonie, 3CX. Et puisque son arrivée est encore récente, l’année 2022 promet d’être riche en nouvelles initiatives !

Quand la malbouffe tue plus que le tabac

Née aux États-Unis, l’un des pays les plus touchés par la consommation de produits ultra-transformés, la Journée mondiale de la malbouffe vient rappeler, chaque année, les dangers d’une nourriture peu saine. En effet, celle-ci serait responsable d’un décès sur cinq, surpassant même le tabac ! Le point avec le Dr Anjuli Gunness, endocrinologue et diabétologue à la Clinique Bon Pasteur.

Que veut-on dire exactement lorsque l’on parle de malbouffe ? « La malbouffe représente une nourriture considérée comme mauvaise ou peu équilibrée. Cela peut faire référence à un excès ou un manque par rapport aux besoins de l’individu, ou encore au fait que la qualité de la nourriture soit déplorable », explique le Dr Gunness. En ligne de mire, les aliments frits ou riches en graisse, en sel ou encore en sucre, qui sont les exemples que l’on retrouve le plus souvent en consultation.

Pour le Dr, il n’y a pas d’équivoque. « Tout ce que nous ingérons a un impact direct sur notre santé. La malbouffe peut donc mener à de nombreux problèmes médicaux », dit-elle. Un régime riche en glucides et en sucre peut, par exemple, mener à une prise de poids importante, parfois même jusqu’à l’obésité. « Or, nous savons aujourd’hui que l’obésité est liée à plus de 200 conditions médicales, telles que des cancers, le diabète ou encore l’apnée du sommeil », poursuit-elle.

Un régime riche en aliments gras ou frits peut, quant à lui, mener à une augmentation du cholestérol et représente un facteur de risque important dans le développement de maladies cardiovasculaires. Une alimentation riche en sel et en produits transformés peut augmenter la tension artérielle et entraîner de nombreux problèmes cardiaques et rénaux, alors qu’une consommation excessive en viande et en produits industriels augmente le risque de développer certains cancers.

« D’autres problèmes, moins connus, sont aussi liés à une mauvaise alimentation car celle-ci peut mener à certaines carences en vitamines et minéraux. Une carence en vitamine B12 peut, par exemple, entraîner une anémie et affecter les terminaisons nerveuses dans les pieds », ajoute le Dr. Si le sucre – additif omniprésent dans nos aliments – est connu pour son effet addictif, d’autres produits sont, quant à eux, victimes du conditionnement social car associés à des moments festifs de célébration.

« Nous devons, par exemple, arrêter de récompenser les gens, et en particulier les enfants, avec des aliments sucrés et redéfinir ce que nous souhaitons associer à ces moments spéciaux et festifs », conseille le Dr. S’il s’agit, pour la plupart, d’un certain conditionnement, il y a aussi tout un phénomène sociétal à prendre en compte. En effet, ces aliments, en plus d’être mauvais pour la santé, sont aussi plus accessibles financièrement, en faisant les produits de choix des ménages un peu moins lotis.

Est-il possible d’avoir une alimentation saine tout en se faisant plaisir une fois le temps ? « Cela dépend de ce que signifie ‘se faire plaisir’. Chez une personne, ce sera se laisser tenter par une orgie alimentaire, chez l’autre par deux biscuits », répond le Dr Gunness. La clé, selon cette dernière, réside avant tout dans la modération, mais aussi dans une bonne éducation diététique, notamment pour les personnes diabétiques chez qui un petit plaisir peut vite se transformer en réel danger. « Je veux avant tout que mes patients aient une relation saine à la nourriture et qu’ils apprennent à manger bien – et pas nécessairement moins –, sans peur, tout en se faisant plaisir. Cela passe au préalable par une éducation diététique », explique le Dr. 

Selon l’OMS, la malbouffe présente aujourd’hui des conséquences sanitaires planétaires puisqu’elle tue, chaque année, 11 millions de personnes, alors que le tabac serait responsable de plus de 7 millions de décès et l’hypertension de plus de 9 millions. L’organisation conseille en ce sens d’adopter une alimentation riche en fruits, légumes, légumineuses et céréales et pauvre en sel et en sucre et de privilégier les matières grasses insaturées – que l’on retrouve dans le poisson, l’avocat, les noix, l’huile d’olive, de tournesol ou de colza.

Et ces bonnes habitudes commencent dès le berceau puisque, selon l’organisation, allaiter son enfant aurait de nombreux bénéfices sur le long terme, dont la réduction du risque de surpoids, d’obésité ou encore de maladies non transmissibles de type diabète. Une nutrition optimale, lors de la diversification, permettrait ensuite de cimenter ces acquis en matière de santé. Une motivation supplémentaire pour assurer à son enfant une santé de fer !

Si vous souhaitez faire le pas et adopter un mode de vie plus sain, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00. Nous saurons vous accompagner dans chacune de vos démarches.

Compétences des jeunes : un trésor à aiguiser

Le 15 juillet marque la Journée mondiale des compétences des jeunes pour célébrer l’importance de transmettre à ceux-ci toutes les compétences nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat. Depuis plusieurs années, la Clinique Bon Pasteur participe à la formation de ces jeunes talents pour modeler les travailleurs qualifiés de demain. Retour.

Cela fait de nombreuses années que la Clinique accueille les jeunes désireux d’effectuer leur stage dans le milieu médical.  » Nous recevons aujourd’hui principalement des personnes formées dans les écoles, comme le Quatre Bornes Professional Training Centre, mais aussi des stagiaires issus d’autres pays, notamment la Suisse « , explique Michael L’Éveillé, superviseur médical à la Clinique. L’objectif : leur transmettre tout un savoir, mais aussi la passion du travail.

 » Le métier d’infirmier demande beaucoup d’amour et de chaleur humaine, c’est une réelle vocation. Nous essayons d’encourager cela au maximum car cela devient de plus en plus compliqué d’avoir des infirmiers « , poursuit Michael. Pour ce dernier, le stage prend une toute autre dimension que la simple formation de futurs bons éléments.  » Les stagiaires nous aident à nous remettre en question, notamment dans un milieu qui évolue constamment. Ils nous permettent, par leur contribution, à ne jamais cesser de nous améliorer « , dit-il.

L’un des points positifs de cette expérience reste qu’une fois le stage terminé, certains sont invités à poursuivre leur parcours en étant employés au sein même de la Clinique, comme Melissa Chavriya, infirmière à la Clinique depuis maintenant quatre ans.  » À la sortie de ma formation, j’ai effectué un stage de six mois à la Clinique. Les équipes ont été satisfaites de mon travail et j’ai été invitée à y poursuivre ma carrière « , se confie-t-elle.

En plus d’une confiance accrue en ses capacités, c’est tout un savoir que Melissa a su mettre en pratique lors de ce moment privilégié.  » J’ai appris de nombreuses choses et cela a confirmé mon amour pour ce métier. Ces stages sont essentiels pour bien cerner les attentes qui viennent avec ce travail « , explique-t-elle. Quatre ans plus tard, c’est toujours avec un sourire qu’elle parle de son expérience.

Au-delà de l’aspect purement médical, la Clinique accueille aussi d’autres stagiaires touchant à d’autres domaines. C’est le cas de Rachelle Nymphe, arrivée à la Clinique à la sortie du secondaire pour effectuer un stage de trois mois… stage qui s’est vite étendu !  » Cela fait maintenant un an que je suis à la Clinique et je sens vraiment que je fais partie d’une grande famille « , dit-elle.

Si sa tâche première était de s’occuper de l’archivage des dossiers de patients pour faciliter le travail de l’équipe de facturation, ses compétences sont très vite remarquées et de nouvelles responsabilités lui sont confiées.  » On m’a vite fait confiance pour d’autres choses comme, par exemple, tout ce qui touchait à la vaccination. Cela m’a permis d’être plus polyvalente et de développer d’autres compétences, ce qui me donne confiance en ma capacité à bien faire les choses « , dit-elle. Des compétences qu’elle met, chaque jour, au service de la Clinique !

Pour plus d’informations concernant nos stages en milieu médical, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00.

Vrai/Faux : tout savoir sur le vitiligo

Le vitiligo : voilà une affection qui, aujourd’hui encore, donne du fil à retordre aux chercheurs ! Touchant environ 1 % de la population, il s’exprime par une dépigmentation graduelle de la peau qui touche irrégulièrement certaines parties du corps, notamment le visage, les extrémités, les articulations et zones de frictions. Dr Adnath, dermatologue à la Clinique Bon Pasteur, revient sur quelques idées reçues.

Le vitiligo est une maladie auto-immune.

Vrai. Comme le psoriasis ou la polyarthrite rhumatoïde, le vitiligo fait partie des maladies auto-immunes. Les chercheurs s’accordent à dire que le système immunitaire de la personne atteinte produirait des anticorps qui s’attaqueraient aux mélanocytes, ces cellules responsables de la production de mélanine, elle-même responsable de la pigmentation de la peau.

Il existe différents types de vitiligos.

 Faux. Il peut cependant être classé en deux grandes formes : la forme segmentaire, qui touche une zone en particulier, et la forme généralisée, la plus courante, qui touche plusieurs zones du corps. Il peut aussi être actif ou stable.

 Le vitiligo est contagieux.

 Faux. Le vitiligo est une affection sans gravité, non infectieuse et non contagieuse.

 Le vitiligo peut apparaître à n’importe quel âge.

 Vrai. Si la plupart des cas de vitiligo apparaissent plutôt chez l’adolescent ou le jeune adulte, il peut tout aussi bien apparaître dès la petite enfance ou plus tard dans la vie, même si cela est plus rare.

 Le vitiligo est héréditaire.

 Faux. On peut cependant être prédisposé à développer un vitiligo. En effet, une personne dont l’un des parents est atteint de vitiligo aura 5 à 8 % de risque de développer la maladie.

 Le vitiligo et les problèmes thyroïdiens sont souvent liés.

 Vrai. Le vitiligo est souvent associé à d’autres maladies auto-immunes, notamment chez les personnes souffrant de troubles endocriniens. Selon les chiffres, 15 à 20 % des personnes atteintes de vitiligo souffriraient aussi d’une hypo- ou hyperthyroïdie auto-immune.

 Il n’existe pas de traitement pour le vitiligo.

 Vrai. Le traitement du vitiligo fait l’objet de nombreuses recherches, pas encore forcément toutes concluantes. Le traitement le plus plébiscité reste la photothérapie UVB qui permet, dans certains cas, de stimuler le réservoir de mélanocytes restants et d’enclencher une repigmentation partielle.

Le dépistage du vitiligo se fait à travers un examen clinique.

 Vrai. Le vitiligo se reconnaît facilement lors d’un examen de la peau basique. Le dermatologue peut aussi utiliser la lampe de Wood, une lumière ultraviolette, pour confirmer le diagnostic et écarter d’autres types de décoloration dermatologique.

Le vitiligo a des conséquences sur le long terme, notamment pour ce qui est du cancer de la peau.

 Vrai et faux. En soi, être atteint de vitiligo n’accroît pas le risque de développer un cancer de la peau, bien au contraire ! La présence de mélanomes serait même 3 fois moins fréquente chez ces personnes. Cependant, une exposition au soleil sans protection pourrait engendrer l’apparition de cancers de type carcinomes sur les plaques décolorées, d’où l’importance de bien se protéger lorsque l’on sort de chez soi !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00. Notre équipe de dermatologues saura vous accompagner dans toutes vos démarches.

Maltraitance envers les personnes âgées : un sujet brûlant d’actualité

Poussé par des avancées médicales et technologiques fulgurantes, le prolongement de la vie connaît, chaque année, un avancement constant. Dans le sillage d’une population vieillissante grandissante, l’OMS note un constat glaçant : en 2021, 1 personne âgée sur 6 aurait été victime de maltraitance. En cette Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, retour sur la situation avec le Dr Pascale Dinan, spécialiste en gériatrie.

Qu’entend-on exactement par la maltraitance des personnes âgées ?

Pour pouvoir cerner cette problématique, il faut différencier les termes de « bientraitance » et de « maltraitance ». Selon l’ANESM, la bientraitance est une véritable culture qui va s’inspirer des actions individuelles et des relations collectives. Elle a pour but de promouvoir le bien-être de la personne vulnérable, en individualisant et en personnalisant la relation à cette dernière. La maltraitance, quant à elle, consiste selon l’OMS en un «  un acte unique et répété, ou en l’absence d’intervention appropriée, dans le cadre d’une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne âgée qui en est victime ». Ces actions, qu’elles soient intentionnelles ou non, correspondent à une violation des droits humains.

Existe-t-il plusieurs types de maltraitance ?

Il existe 7 types de maltraitance. Elle peut être physique, avec des violences ou une contention physique infligées à la personne, ou psychologique avec des violences verbales et autres pressions et actions punitives exercées sur la personne. On retrouve aussi la maltraitance iatrogène (un excès ou un défaut de traitement médicamenteux), financière (spoliation, extorsion…), institutionnelle (perte de liberté de mouvement, aide inadéquate…), civile (atteinte à la liberté et à la dignité) ou encore sociétale (âgisme et préjugés discriminatoires envers ces personnes).

Quels facteurs peuvent mener à une telle situation ?

Il existe, selon le Pr Robert Moulias, six piliers de la maltraitance : la faiblesse de la victime, l’inconscience des besoins de la personne et de son humanité, l’ignorance des bonnes pratiques, le silence de la victime, l’isolement social et, enfin, l’environnement. La plupart du temps, ces actes de maltraitance ne sont pas intentionnels et découlent de la surcharge physique et morale de l’aidant, d’où l’importance d’une formation adaptée. Pour ce dernier, de nombreux facteurs entrent en compte comme, par exemple, une problématique sociale, des problèmes d’insertion, ou encore un comportement inadéquat (humiliation, insultes, etc.) envers la personne soignée.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Il faut avant tout rester attentif à tout changement de comportement. La personne peut tout d’un coup devenir méfiante ou même présenter des symptômes dépressifs comme de la tristesse, du retrait sur soi, de la perte d’initiative. Au niveau physique, on peut observer l’apparition d’ecchymoses ou de chutes répétées et non explicables, ou encore une apparence physique négligée. La personne concernée peut aussi se plaindre de troubles psychosomatiques particuliers. Parfois, on se rend compte que les explications de la personne âgée et du soignant divergent et cela peut aussi nous mettre la puce à l’oreille.

Une fois un cas de maltraitance découvert, quelles sont les étapes à suivre ?

Il existe deux hotlines à Maurice qui permettent de signaler les cas d’abus : le 172 et le 199. Parallèlement, l’avènement en 2006 du Welfare and Elderly Persons’ Protection Unit (WEPPU), a permis de gérer et de prendre en charge ces cas. Des antennes de « Elderly Watch » sont aussi réparties dans chaque région et œuvrent, elle aussi, à la promotion du bien-être des personnes âgées en mettant en place des actions qui permettent de prévenir ces abus. Une fois la plainte déposée, une enquête est ouverte et une prise en charge adéquate initiée.

D’un point de vue psychologique, la maltraitance s’inscrit aussi dans ce phénomène d’exclusion que vit souvent la personne âgée. Comment la prévenir et l’empêcher ?

Si certaines personnes âgées maintiennent une vie active en s’occupant, par exemple, de leurs petits-enfants ou en se concentrant sur leurs hobbies, d’autres ont tendance à s’isoler du monde extérieur, renforçant par la même occasion leur sentiment de solitude, ce qui peut leur être préjudiciable. Il faut impérativement briser l’isolement social que peut ressentir la personne et c’est à la famille qu’incombe, le plus souvent, ce rôle. L’ONG Groupement  FIAPA Océan Indien propose de façon hebdomadaire tout une panoplie d’activités  et la reprise de sorties en groupe en respectant la jauge sanitaire. Il faut donc, autant que faire se peut, garder ce lien avec l’extérieur.

La maltraitance à domicile étant la plus courante, le placement en maison de retraite permettrait-il d’éviter ce genre de situation ?

La majorité des cas de maltraitance ont effectivement lieu à domicile. Si la maison de retraite peut agir en tant que garde-fou contre la maltraitance, cela ne veut pas forcément dire qu’elle y est imperméable ! La plupart du temps, cette maltraitance n’est pas intentionnelle et peut, par exemple, découler d’une surcharge de travail. Elle peut aussi se faire d’une façon plus insidieuse, où l’aidant a beau agir avec la plus grande bienveillance, il ne répond pas de façon adéquate aux besoins de la personne. C’est pour cela que chaque institution devrait avant tout établir une charte de bientraitance pour développer tout une culture autour de cette notion et former ses professionnels pour bien diffuser cette culture.