Douleurs physiques, vertiges, problèmes pulmonaires, troubles psychiatriques, arthrose… Y a-t-il quelque chose que la physiothérapie ne sait pas traiter ? Ayant pour but l’amélioration de la santé physique de la personne, cette dernière utilise divers moyens pour intervenir au mieux selon la problématique de chacun. Lumière sur cette discipline paramédicale avec Nazeema Gajra-Bolaky, physiothérapeute à la Clinique Bon Pasteur et à l’hôpital Nehru pour le Ministère de la santé.
Avant toute chose, on parle souvent de différentes disciplines sans pouvoir les différencier. Quelle est la différence entre la physiothérapie, la kinésithérapie, l’ostéopathie et la chiropraxie ?
La physiothérapie et la kinésithérapie désignent la même chose. Un physiothérapeute ou un kinésithérapeute est un auxiliaire médical dont le titre est reconnu par un diplôme d’état. L’ostéopathie concerne, quant à elle, la manipulation des articulations et l’ostéopathe est un titre professionnel qui ne requiert pas de diplôme d’état. Un ostéopathe peut être un médecin, un kinésithérapeute, une sage-femme, mais aussi un non-professionnel de la santé. Enfin, la chiropraxie s’intéresse à la manipulation de la colonne vertébrale.
En quoi consiste donc exactement la physiothérapie ?
La physiothérapie est une thérapie qui utilise des moyens thérapeutiques de type électrothérapie, cryothérapie – traitement par le froid –, la thermothérapie – traitement par la chaleur –, l’hydrothérapie – traitement par l’eau – ainsi que différents exercices de rééducation. Le but de la physiothérapie est d’améliorer la santé physique et de rétablir la motricité par des moyens physiques, et sans médicaments. Elle aide au maintien de la santé et est donc préconisée pour traiter certaines incapacités affectant différents systèmes – neurologique, sensoriel, moteur et cardiorespiratoire. Elle s’applique à un vaste champ de troubles tels que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les entorses, les fractures, les maux de dos, l’incontinence, ou encore une rééducation après une opération.
Quand doit-on consulter un physiothérapeute ?
C’est un peu la question clé que tout le monde se pose. Pour vous éclairer, je dirais qu’il est nécessaire de consulter si vous avez du mal à faire certains mouvements – par exemple, si ces escaliers que vous montiez sans problème deviennent de plus en plus difficiles à gravir –, si vous avez une douleur qui ne s’estompe pas ou une douleur – récente ou présente depuis longtemps – qui est tellement intense qu’elle vous empêche de faire des mouvements ou certaines activités. On conseille aussi de consulter après une opération chirurgicale, une fracture, un problème neurologique ou si vous avez des expectorations – ce que l’on appelle à Maurice les phlegmes – et que vous avez du mal à bien respirer.
Existe-t-il des contre-indications à un tel traitement ?
Oui, cela dépend des pathologies ou des antécédents du patient. On ne fait, par exemple, pas d’électrothérapie sur une personne épileptique, sur une personne portant un pacemaker ou sur le ventre d’une femme enceinte. Le mieux est de s’informer auprès de votre physiothérapeute. Selon la situation, le traitement peut aussi être adapté : par exemple, si vous avez les côtes fracturées, la kinésithérapie respiratoire se fera sans vibrations sur les côtes.
Comment se déroule une séance ?
Tout d’abord, un médecin doit référer le patient à un physiothérapeute. Après que ce dernier a partagé sa problématique, le physiothérapeute l’examine, lui explique le déroulement du traitement avant le début de ce dernier. Le déroulement de la séance et le nombre de sessions préconisées dépendent de la pathologie du patient.
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