Face à la Covid-19

La fin d’année aura été quelque peu mouvementée avec l’apparition, dès août, d’une véritable explosion de cas de Covid-19, laissant la population mauricienne entre incertitude et panique. Pour pallier cette situation, la Clinique Bon Pasteur, comme nombre d’hôpitaux et cliniques privées, a donc tout fait pour assurer à ses patients un espace sûr et sécurisé, où leur santé reste la priorité. Retour sur la situation avec le Dr Tadebois, directeur médical de la Clinique.

Alors que la Covid-19 balaye le territoire mauricien, les hôpitaux et cliniques s’activent pour continuer à assurer des traitements de haute qualité pour leurs patients, tout en leur offrant un espace sûr et continuellement aseptisé. À la Clinique Bon Pasteur, le serment d’Hippocrate est pris au sérieux. « Ici, notre mission première est d’accueillir toute personne et de lui procurer les soins nécessaires », explique le Dr Tadebois.

Si la Clinique se plie en quatre pour répondre à tous les besoins, elle possède cependant ses limites concernant le traitement des cas graves de Covid-19. « Les patients souffrant d’une forme grave de Covid-19 doivent impérativement être traités dans un Intensive Care Unit par des médecins compétents », explique le Dr. La Clinique n’ayant pas à disposition une telle structure, ces patients sont donc transférés vers d’autres centres pour obtenir les traitements les plus adaptés à leur condition. « C’est un peu la même chose que pour certains accidents vasculaires ou infarctus du myocarde, dépendant de certaines conditions : nous ne sommes pas équipés pour cela et préférons transférer ces patients pour leur assurer le meilleur traitement possible », poursuit le Dr.

Si la Clinique ne dispose pas des structures adéquates pour traiter les cas graves de Covid-19, elle a tout de même mis en place de nombreux protocoles pour empêcher la propagation du virus et assurer la sécurité de ses patients. Tout d’abord, avant toute admission, un test PCR est administré et si le patient se révèle positif à la Covid-19, il sera redirigé vers un centre de traitement plus adéquat. « Par contre, que l’on soit positif ou non à la Covid-19, nous nous devons tout de même de traiter tous les cas d’urgence », souligne le Dr Tadebois.

Au-delà du test, il y a toute une série de mesures qui sont appliquées dès l’arrivée du patient. Ces dernières concernent aussi les visiteurs, dont les visites aux personnes hospitalisées sont encore possibles. Prise de température, désinfection des mains, vérification du carnet de vaccination sont autant de remparts qui permettent de se protéger contre la propagation du virus. De plus, si les visites sont accordées, elles ne peuvent compter qu’une seule personne à la fois.

Même son de cloche pour les soignants qui sont soumis à de nombreuses mesures de sécurité telles que définies par le protocole du ministère de la Santé. Ce sont des règles d’hygiène qui ont été revues et renforcées à titre de prévention : par exemple, l’hygiène des mains, la vaccination du personnel, l’aseptisation des différents espaces ou encore l’utilisation d’équipements de protection individuelle. Ces mesures, qui sont scrupuleusement observées, font aussi l’objet d’une surveillance constante pour s’assurer de leur bonne mise en place.

 

Pour garantir un personnel sain et un risque de propagation moindre lors d’une intervention chirurgicale, les soignants, comme les patients concernés, sont testés. « Cela permet de protéger le patient qui subit l’opération, mais aussi tout le personnel soignant », dit le Dr Tadebois. Si l’une des personnes soignantes commence à afficher des symptômes suspects, elle sera donc testée et, en cas de résultat positif, devra s’isoler durant quelques jours pour ne pas contaminer son entourage.

Votre santé reste notre priorité. Pour plus d’informations sur les protocoles mis en place, n’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00.

 

Tout savoir sur la chirurgie orthopédique et traumatologique

Chirurgie orthopédique et traumatologique :

La chirurgie orthopédique et traumatologique concerne les interventions faites sur l’appareil locomoteur (os, muscles, tendons, ligaments et nerfs) suite à une malformation ou à un accident. L’orthopédie, dont la traumatologie est l’une des branches principales, est vaste car elle englobe de nombreuses autres spécialités. Quand consulter ? Pour quoi ? Le Dr Gopal, chirurgien orthopédique et traumatologique à la Clinique Bon Pasteur et administrateur d’hôpital, nous éclaire sur la question.

La chirurgie orthopédique et traumatologique est une spécialité médicale particulièrement vaste. Elle touche à de nombreux domaines, tels que l’arthroplastie (le remplacement articulaire), la médecine sportive (l’arthroscopie), la chirurgie restauratrice des membres et de la colonne vertébrale, l’orthopédie oncologique ou encore la correction de déformations. Les chirurgiens orthopédiques et traumatologiques se spécialisent donc dans un domaine et ont à portée de main tout un attirail d’outils de pointe pour traiter leurs patients qui leur sont envoyés, sauf urgence, par leur médecin traitant.

« Notre but premier est de permettre à nos patients d’être au meilleur de leur forme physique. Il s’agit par exemple de leur redonner l’indépendance en leur permettant de marcher de à nouveau », explique le Dr Gopal. Les journées d’un chirurgien orthopédique et traumatologique ne se ressemblent donc jamais car les cas traités sont innombrables et très divers, allant des affections banales telles que les douleurs liées à l’avancée en âge aux situations plus graves, comme un polytraumatisme ou encore une infection fulminante.

Les motifs de consultation les plus fréquents à la Clinique Bon Pasteur sont nombreux. « Les cas les plus communs sont l’ostéoporose et autres problèmes liés à l’avancée en âge, tels que les fractures de la hanche, les fractures ostéoporotiques, les déformations de la colonne vertébrale, ou encore les fractures du poignet », continue Dr Gopal. Et si les déformations qui touchent les adultes sont, le plus souvent, liées à l’arthrose rhumatoïde, l’ostéoarthrite ou encore l’ostéoporose, les enfants peuvent, eux aussi, consulter pour cause de déformation génétique. Autres motifs de consultation récurrents : les accidents de chantier ou encore les accidents de la route.

Les interventions du chirurgien orthopédique et traumatologique diffèrent selon les cas. « Il nous est déjà arrivé de devoir corriger l’allongement des membres, par exemple chez un enfant dont les jambes ne se sont pas développées suffisamment depuis la naissance ou encore chez les adultes qui auraient besoin d’une repousse d’os après une infection ou un accident », dit le Dr Gopal. D’autres interventions liées à l’âge, telles que le remplacement articulaire, qui compte parmi les interventions les plus réussies, permettent chaque jour aux personnes âgées de se découvrir une deuxième jeunesse.

En traumatologie, l’installation de plaques et vis ou clous est un autre exemple d’intervention chirurgicale. Elle permet par exemple au patient de se mouvoir directement après l’intervention chirurgicale, sans ressentir de raideur articulaire. Les blessures liées au sport sont, elles aussi, cause courante de consultation. Une rupture des ligaments croisés, une déchirure du genou ou encore des blessures aux épaules (dislocation ou déchirure) sont communes et faciles à traiter. « Pour ce genre de cas, nous procédons à des chirurgies arthroscopiques qui sont peu invasives et moins douloureuses. Le séjour à la clinique et la convalescence sont donc réduits et il y a moins de chances de développer une infection », poursuit le Dr Gopal.

Avant de passer sur la table d’opération, il est cependant primordial de faire un bilan orthopédique préopératoire pour assurer la sécurité du patient et le préparer à l’opération. Un tel bilan comporte donc un examen clinique complet, des tests de sang et une radiographie. Ces tests permettent, quant à eux, de dresser le profil du patient et d’évaluer son état de santé, la présence de comorbidités et l’état de ses organes vitaux. « Ce bilan est très important car il permet de calculer les risques que court le patient qui sera soumis à une anesthésie et une intervention chirurgicale. Il permet aussi de conseiller le patient et ses proches pour qu’ils puissent bien réfléchir avant de prendre leur décision », explique le Dr Gopal. Ce bilan préopératoire ne concerne pas seulement la branche orthopédique et est effectué avant toute intervention chirurgicale. Le nombre de tests et la nécessité ou non d’un examen approfondi dépendent de la nature de l’intervention et d’autres facteurs tels que l’âge ou la présence avérée de comorbidités.

La durée du séjour à la clinique diffère aussi selon les cas et l’état du patient. Si des interventions telles qu’une arthroscopie diagnostique, la réparation de tendons ou encore le traitement de fractures peuvent se faire en ambulatoire, d’autres interventions, plus lourdes, nécessiteront un séjour à la clinique, dont la durée dépendra de l’avis du spécialiste. Le domaine de la chirurgie orthopédique et chirurgicale ne cesse cependant d’évoluer, offrant d’année en année, des outils toujours plus performants et innovants. « Avec l’introduction de nouvelles techniques et technologies, les séjours en clinique ont tendance à être raccourcis. Nous avons des patients qui ont subi une intervention chirurgicale complexe de la colonne vertébrale et qui sortent de la clinique seulement un jour plus tard », dit le Dr Gopal.

Vous songez à faire appel à un chirurgien orthopédique et traumatologique ? Contactez-nous au 401 9500, nous saurons vous aiguiller dans votre choix.

 

Si vous ne l’avez pas encore lu : Quand consulter un chirurgien orthopédiste ?

Quand consulter un chirurgien orthopédiste ?

L’orthopédie est la branche de la médecine qui traite des problèmes touchant à l’appareil locomoteur. Si pour les orthèses et les prothèses c’est vers un orthopédiste-orthésiste que l’on se tourne, pour les problèmes requérant une chirurgie, c’est au chirurgien orthopédiste que l’on s’adresse. Quand donc consulter ce dernier ? Comment se préparer ? Les réponses avec le Dr Oree, chirurgien orthopédiste à la Clinique Bon Pasteur.

Si l’orthopédie est une branche médicale plutôt vaste, le travail du chirurgien orthopédiste l’est tout autant car il touche à l’appareil locomoteur dans sa totalité. « Les troubles du système musculo-squelettique sont divers : fractures, lésions aux tissus mous – telles que les déchirures ligamentaires – maladies dégénératives – comme l’ostéo-arthrite du genou ou de la hanche, les pathologies de la colonne vertébrale, les infections, les tumeurs, ou encore les malformations de l’appareil locomoteur », explique le Dr Oree.

C’est lorsqu’une personne souffre d’une de ces conditions – qu’elle résulte d’un trauma ou d’un trouble chronique – que l’orthopédie entre en jeu, et plus précisément le chirurgien orthopédiste. En effet, ce dernier, spécialisé dans le diagnostic et la prise en charge des troubles de l’appareil locomoteur, saura donner au patient la marche à suivre. « Il existe des cas d’urgence, comme par exemple, un accident de la route ou du travail, où le patient doit être pris en charge directement par un chirurgien orthopédiste après avoir été soumis à une investigation radiologique du type rayons X, CT-scan ou encore IRM, pour déterminer la localisation et la gravité des fractures ou autres lésions », poursuit le Dr Oree.

Pour les conditions chroniques, telles qu’un mal de dos, des douleurs aux articulations et la perte d’équilibre, une faiblesse au niveau des membres ou encore un œdème, la prise de rendez-vous avec un chirurgien orthopédiste est de mise. Et pour se préparer au rendez-vous, il vous est conseillé, pour faciliter le travail de votre médecin, de compiler toutes les informations médicales vous concernant : la liste des médicaments que vous prenez, les radiographies ou autres déjà effectuées… Le plus d’informations vous concernant, le mieux !

Une fois le diagnostic posé, le chirurgien orthopédiste peut vous proposer un traitement orthopédique. « Pour ce dernier, on peut avoir recours à un acte chirurgical comme à un acte non-chirurgical », souligne le Dr Oree. Les traitements chirurgicaux sont variés. Ils concernent, par exemple, le traitement de fractures avec l’installation de divers implants, le replacement articulaire (genou, hanche), les arthroplasties de l’épaule, la correction de déformations, la décompression lombaire, la réparation des ligaments, l’excision d’une tumeur ou encore le drainage d’un abcès. Les traitements non-chirurgicaux sont eux aussi courants. On y retrouve, par exemple, l’immobilisation par plâtre ou orthèse d’un membre fracturé, la gestion de la douleur via des médicaments pris par voie orale, des injections ou encore des infiltrations articulaires.

Si vous pensez souffrir d’un trouble nécessitant l’intervention d’un chirurgien orthopédiste, n’hésitez pas à nous contacter au 401 9500. Nos spécialistes sauront vous conseiller quant à la marche à suivre.

Les techniques d’imagerie du département de radiologie

Le domaine de radiologie de la Clinique Bon Pasteur regroupe de nombreuses techniques d’imagerie pour un diagnostic des plus pointus. Découvertes, pour la plupart, il y a plus de cent ans, ces techniques sont aujourd’hui devenues monnaie courante et s’effectuent dans la plus grande sécurité, sous l’œil expert des praticiens. Retour sur la question avec Vishal Dhomun, chef technicien en radiologie à la Clinique Bon Pasteur.

Selon Vishal Dhomun, la radiologie concerne les techniques et outils utilisés pour aider à diagnostiquer certaines maladies, notamment par le biais de rayons X. Parmi les nombreux outils permettant un diagnostic précis, la Clinique Bon Pasteur en comporte de nombreux, utilisés au quotidien.

« La radiographie, outil de base, utilise des rayons X concentrés sur une région du corps. Ces rayons, en traversant les tissus, permettront d’obtenir une image nette de la région observée », explique Vishal. Utilisée le plus souvent pour détecter une fracture ou encore la position des dents chez le dentiste, on l’utilise aussi pour suivre la progression des tumeurs. « La mammographie est elle aussi une technique d’imagerie qui implique une radiographie des seins pour détecter la présence d’anomalies », continue Vishal. La densitométrie, autre examen radiologique, permet de déterminer la densité osseuse et de dépister, par exemple, l’ostéoporose.

Le scanner est un appareil encore plus avancé qui utilise lui aussi des rayons X. « À la différence de la simple radiographie, le patient doit s’installer dans un appareil en forme de tube. L’appareil émet alors des rayons X qui tournent autour du patient afin de nous donner une image 3D encore plus nette », dit Vishal. Cette technique, plus pointue, permettrait même de détecter les plus petites fractures ! Les régions les plus scannées sont la tête, le thorax et l’abdomen, permettant d’y déceler la moindre trace de fracture, d’hémorragie, de tumeur ou d’autre anomalie. Pour plus de précision, il arrive qu’on propose au patient une injection de produit de contraste iodé pour rendre les éventuelles grosseurs encore plus visibles.

Le département de radiologie offre aussi d’autres techniques d’imagerie qui n’utilisent pas de rayons X. C’est le cas de l’échographie. Et si vous pensiez que celle-ci ne concernait que les examens gynécologiques, vous avez tort ! Utilisant les ultrasons pour obtenir une image, l’échographie s’applique à presque toutes les parties du corps (sauf, par exemple, les poumons ou les intestins car l’air qui y est contenu ne réfléchit pas les ultrasons). Il n’est ainsi pas rare que votre médecin traitant vous propose de faire une échographie des seins avant de vous diriger vers un outil radiologique. L’échographie Doppler permet, quant à elle, d’analyser les flux de sang dans les veines et artères pour y détecter la présence de caillots dans les veines ou d’artères bouchées.

Ces techniques d’imagerie ne nécessitent, pour la plupart, aucune préparation. Pour d’autres, comme pour l’abdomen, il y a un protocole à suivre à la lettre. Il vous sera conseillé, par exemple, d’être à jeun pour un examen de la vésicule biliaire. « Lorsque l’on mange, la vésicule biliaire se contracte, ce qui fait qu’on ne peut pas la voir correctement à l’examen. Il est donc conseillé de ne rien manger pendant 4 heures avant l’examen », indique Vishal. Même son de cloche pour la vessie : il est conseillé de boire beaucoup d’eau et d’éviter d’aller aux toilettes car on ne la verrait pas si elle était vide.

Si l’échographie ne comporte pas de risques pour la santé du patient, les radiations utilisées en radiologie doivent être utilisés avec parcimonie. « Si une personne fait de nombreux scanners dans un cours laps de temps, les risques d’avoir des effets néfastes sur le corps augmentent », explique Vishal. Les personnes travaillant en radiologie doivent en ce sens porter un dosimètre individuel pour surveiller leur exposition aux radiations. Un formulaire est aussi distribué aux patients avant chaque intervention pour expliquer les risques possibles. Une personne avec une allergie sévère à l’iode, aux fruits de mer ou à certains médicaments ne pourra, par exemple, pas faire d’injection de produit de contraste iodé sous peine d’avoir des réactions. Pour les allergiques légers, l’administration d’un corticostéroïde, la prednisone, avant le scanner permettra d’éviter les effets indésirables.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter notre service de radiologie au 454 21 71.

Tout savoir sur les troubles visuels chez l’enfant et l’adolescent

Si les troubles de la vision ont tendance à apparaître à l’adolescence, il arrive cependant qu’ils commencent dès le plus jeune âge, parfois même à la naissance. Comment reconnaître les signes d’un trouble visuel chez un enfant ? Retour sur la question avec le Dr Fakim, l’un des ophtalmologistes exerçant à la Clinique Bon Pasteur.

L’une des principales raisons de consultation chez le jeune enfant ou l’adolescent reste les erreurs de réfraction que sont la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie ou, plus rarement, le kératocône à l’adolescence. Si un adolescent peut facilement se rendre compte de la baisse de sa vue, cela peut toutefois être plus compliqué pour un enfant plus jeune. Il faut donc veiller au grain aux signes subtils et précoces d’un trouble de la vision. « Il faut être attentif à tout ce que dit l’enfant, prendre en considération ses maux de tête au retour de l’école ou toute modification de comportement comme, par exemple, une tendance à s’approcher de la télévision pour voir les images ou encore une baisse inexpliquée des performances scolaires », explique le Dr Fakim.

Si vous pensez que votre enfant souffre d’un trouble visuel, vous pouvez effectuer quelques tests d’évaluation grossière de son acuité visuelle. Votre enfant arrive-t-il à discerner cette plaque d’immatriculation que vous arrivez vous-même à lire ? Cette image présentée dans son livre lui apparaît-elle clairement ? Pour les nourrissons, c’est un défaut de la poursuite oculaire – c’est-à-dire la difficulté à suivre un objet du regard – ou la survenue d’un strabisme qu’il faudra surveiller. En cas de doute, direction la clinique où votre enfant fera l’objet d’un examen ophtalmologique plus approfondi. S’il sait lire et écrire, ce seront les mêmes planches utilisées pour les adultes qu’il devra décrypter. S’il est encore illettré, ce sont des images qu’il devra reconnaître. Et pour le nouveau-né ou l’enfant d’âge préscolaire, il existe des tests dits « objectifs » qui permettent de déterminer les anomalies de la réfraction. L’examen ophtalmoscopique du nerf optique et de la rétine à travers la pupille dilatée permettra par ailleurs de déceler d’autres anomalies.

Si de nombreuses affections moins fréquentes telles que le strabisme ou encore le syndrome de l’œil paresseux nécessitent un traitement plus poussé, le port de lunettes adaptées devrait suffire pour la plupart des troubles visuels. « Bien que le style de lunettes dépende entièrement du choix de l’enfant, il est cependant impératif d’opter pour des montures légères, qui sont plus confortables, et de choisir des verres incassables en plastique pour les moins de 16 ans. Ceux-ci permettront d’éviter les blessures graves de l’œil en cas d’accident, », ajoute le Dr Fakim.

Bien que la plupart des troubles visuels sont constitutionnels et d’ordre génétique, il reste néanmoins des gestes à adopter pour assurer aux yeux de votre enfant une santé optimale. Si une alimentation équilibrée et riche en vitamines reste de mise, il existe aussi de nombreux risques présents au quotidien et que l’on ne devrait pas négliger. « Il faut, par exemple, bien ranger tous les produits ménagers car ils pourraient être très dangereux pour le jeune enfant. Les accidents de la circulation sont aussi une source connue de blessures oculaires : il faut donc s’assurer que l’enfant soit à l’arrière, le plus loin possible du pare-brise. Et pour les périodes festives, jouer avec des pétards ou des feux d’artifice est à proscrire car ils occasionnent, chaque année, la perte de la vue partielle, voire totale, de nombreux enfants », conclut le Dr Fakim.

Vous pensez que votre enfant ou adolescent souffre d’un trouble visuel ? N’hésitez pas à nous contacter sur le 401 95 00. Nos meilleurs spécialistes sauront vous guider et vous conseiller quant à la marche à suivre.

Santé oculaire : les maladies des yeux les plus courantes

Présentes à tout âge, les maladies oculaires sont fréquentes et, la plupart du temps, bénignes. Si certaines affections deviennent plus communes avec l’avancée en âge, elles peuvent néanmoins faire leur apparition de manière plus précoce et nécessitent toujours l’intervention d’un ophtalmologue. Retour sur ces troubles avec le Dr Bisneathsing, ophtalmologue à la Clinique Bon Pasteur.

Pour le Dr Bisneathsing, les causes de consultation ophtalmologique sont très diverses, mais certaines affections sont plus récurrentes que d’autres. Les plus courantes, le plus souvent bénignes, sont les suivantes :

• La blépharite est une inflammation des paupières. Elle peut se caractériser par des paupières collées au réveil, des douleurs, une sensation de brûlure ou encore un flou visuel. Après un examen clinique permettant de confirmer le diagnostic, on conseille le plus souvent un traitement simple aux compresses d’eau chaude, un nettoyage des paupières avec un produit stérile et un massage des paupières. Si les symptômes persistent, on passera alors à une pommade antibiotique.
• L’orgelet est une infection qui apparaît à la base des cils. Parfois particulièrement douloureux, il est une cause courante de consultation chez l’ophtalmologue. L’application de compresses d’eau chaude sur l’œil permet, en général, la résorption de l’orgelet en quelques jours. S’il persiste et s’il est accompagné de douleurs et de fièvre, une pommade antibiotique, voire un antibiotique systémique, seront prescrits. Si l’orgelet ne passe toujours pas, il faudra alors recourir à une petite intervention chirurgicale.
• Le chalazion est une sorte de kyste assez commun qui fait son apparition dans l’épaisseur de la paupière. À la différence de l’orgelet, son apparition est graduelle et indolore. Si les compresses d’eau chaude permettent, la plupart du temps, de se débarrasser d’un chalazion, on peut, s’il persiste et devient gênant, envisager l’application d’une pommade antibiotique, voire recourir à une incision pour l’enlever.
• La conjonctivite est l’inflammation de la conjonctive, membrane transparente de l’œil. Il en existe deux types : la conjonctivite de type allergique et la conjonctivite de type infectieuse. La première, due à la floraison des fleurs de canne ou des arbres fruitiers, se traite avec des gouttes de collyre. Elles sont fréquentes chez les enfants asthmatiques et doivent donc être surveillées pour éviter toute complication. La conjonctivite infectieuse, qui apparaît le plus souvent avec le changement de saison, nécessite, la plupart du temps, un traitement antibiotique et antiviral, ainsi que l’administration de gouttes de collyre antiseptique.
• La sécheresse oculaire se manifeste par une sensation de démangeaison et de gêne et est causée par une carence en larmes. Ces dernières, ayant des propriétés antiseptiques importantes, ne protègent ainsi plus l’œil des risques d’infection quotidiens. Pour y remédier, il faut hydrater artificiellement l’œil par le biais de gouttes de collyre et massages.

D’autres affections, plus graves, sont le plus souvent dues à l’âge. C’est le cas des deux maladies suivantes :
• Le glaucome, affection héréditaire liée à une hausse de la tension des yeux, peut mener à la cécité s’il n’est pas pris en charge. Dans sa forme chronique, il peut apparaître de manière graduelle, sans symptômes particuliers, et altérer les fonctions visuelles sans que la personne concernée ne le sache, d’où l’importance, à partir de 40 ans, d’un examen de routine fréquent pour celle-ci, mais aussi pour les membres de sa famille. Dans sa forme aiguë, il s’accompagne de douleurs et réduit très vite le champ visuel de l’individu et doit être traité en urgence. Le traitement implique l’application de gouttes de collyre, puis d’un inhibiteur de l’anhydrase carbonique. Une intervention chirurgicale ou laser peut, par la suite, être effectuée.
• La cataracte résulte de l’opacification du cristallin, qui donne l’impression d’avoir un voile posé devant les yeux. Elle se manifeste par une baisse graduelle de l’acuité visuelle qui peut mener, si elle n’est pas prise en charge, à la cécité. Si l’on peut atténuer les symptômes incommodants en début de maladie en revoyant les lunettes ou les lentilles de la personne, le seul traitement préconisé reste l’intervention chirurgicale pour enlever le cristallin et le remplacer par une lentille synthétique.

Cependant, pour le Dr Bisneathsing, c’est une maladie d’un autre ordre qui pose le plus souvent problème pour ce qui est de la santé oculaire. « Nous avons un très fort taux de diabète à l’île Maurice et cette maladie peut avoir de graves conséquences oculaires. La plupart du temps, c’est de manière graduelle et indolore que les affections oculaires commencent chez les diabétiques », explique-t-il.

En effet, le diabète est un facteur de risque important quant aux maladies oculaires. La plus fréquente est la rétinopathie diabétique, qui touche jusqu’à 50 % des personnes atteintes du diabète de type 2. Cette maladie, qui s’installe silencieusement, résulte d’un taux de sucre élevé qui endommage la rétine, pouvant ainsi mener à une perte progressive de la vue.

Au-delà de ces complications, le diabète est un facteur important dans le développement d’infections à répétition, du type chalazion, blépharite ou encore orgelet. Il favorise aussi les troubles de la réfraction avec, par exemple, l’apparition précoce d’une presbytie, ou encore de troubles visuels tels que la cataracte ou le glaucome. Des troubles qui ne doivent en aucun cas être pris à la légère car ils peuvent, eux aussi, mener à la perte de la vue.

Pour prévenir de telles complications, un dépistage régulier, durant lequel le spécialiste tire une photographie de la rétine pour voir s’il y a des changements dans l’œil, doit être effectué. Si le dépistage est fait de manière régulière et que les troubles sont pris à temps, on opte d’abord pour un traitement préventif en misant sur le contrôle du cholestérol, de la tension du corps et de la glycémie. « En revanche, s’il y a apparition d’un trouble qui peut mener à la cécité du patient, il faut impérativement recourir à la chirurgie ou au laser », explique le Dr Bisneathsing.

S’il n’y a pas de régime particulier pour empêcher le développement de maladies oculaires, le type de vie que l’on mène influerait fortement sur la santé de nos yeux. « Il est conseillé de mener une vie saine, de favoriser un régime alimentaire équilibré et riche en vitamines A, C et B2, de boire beaucoup d’eau et, surtout, de protéger ses yeux au quotidien en portant, par exemple, des lunettes de soleil ou en prenant des pauses régulières, loin des écrans », dit le Dr Bisneathsing.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter nos spécialistes sur le 401 95 00.

Séjour à la maternité : à quoi vous attendre ?

Cela fait déjà 9 mois que vous portez en vous la vie de votre petit bébé et le voilà déjà prêt à pointer le bout de son nez ! Vous avez probablement de nombreuses questions concernant votre arrivée et votre séjour à la maternité. Le point avec Nathalie Templin, responsable du service maternité à la Clinique du Bon Pasteur.

• Avant de bouger à la maternité

Quand savoir que bébé est vraiment en train d’arriver ? Voilà une question que se posent toutes les futures mamans. Selon Nathalie, il existe de nombreux signes à surveiller pour savoir s’il faut tout de suite prendre ses valises et filer à la maternité.

– Des contractions douloureuses et rapprochées (d’une durée d’environ 1 minute à un intervalle de 10 minutes ou moins). Attention, cependant, à ne pas confondre les contractions du vrai travail, qui sont douloureuses, à celles de Braxton Hicks, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Ces dernières, présentes tout au long de la grossesse, préparent effectivement au travail mais ne sont pas un signe que celui-ci a commencé.
– Si votre poche d’eau s’est cassée ou fissurée.
– Si vous avez perdu votre bouchon muqueux, une sécrétion gélatineuse jaunâtre, parfois teintée de sang.
– S’il y a présence d’un saignement quelconque.
– Si vous ne sentez plus votre bébé bouger.
– Si vous avez tout autre symptôme inhabituel.

N’hésitez pas à appeler la maternité pour signaler que vous êtes en route, cela permettra aux sages-femmes de vous recevoir dans les meilleures conditions. Et pour être sûre de partir sans encombre, assurez-vous d’avoir préparé la valise de bébé, mais aussi la vôtre, au moins un mois à l’avance. Pour savoir quels sont les items indispensables à emmener à la clinique, c’est par ici .

• L’arrivée à la maternité

Une fois passée la réception, direction la maternité ! Vous y serez accueillie par nos sages-femmes et dirigée vers une chambre. « Nous avons tout une procédure à suivre pour nous permettre de répondre au mieux aux besoins de la future maman », explique Nathalie. Une fois la patiente installée, les sages-femmes lui posent de nombreuses questions pour compléter son dossier : est-ce une première grossesse ? Depuis quand ont débuté les symptômes ? Comment se sont passées les autres grossesses ?

Une fois cet interrogatoire terminé, on s’affaire pour savoir où vous en êtes dans votre travail. Vous serez placée en monitoring pour observer la fréquence et l’intensité de vos contractions. Vous serez aussi examinée via un toucher vaginal qui déterminera si le moment de l’accouchement approche ou non. Votre gynécologue sera évidemment informé des résultats à chaque étape de ces examens.

• L’accouchement

Une fois le travail commencé, les sages-femmes vous signaleront si vous êtes prête à accoucher. À quoi s’attendre pour l’accouchement ? « Chaque être est unique et chaque accouchement est différent. Tout dépend de comment l’utérus travaille à ce moment », nous confie Nathalie. Si l’accouchement et le temps du travail varient selon les personnes, il existe néanmoins trois étapes de travail facilement reconnaissables dans la plupart des cas.

– La phase de latence correspond à la période qui précède votre arrivée à la maternité. Les contractions sont présentes mais faibles, votre col commence doucement à se dilater.
– La phase active représente, quant à elle, le moment où vous quittez chez vous pour vous rendre à la maternité. Les contractions deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus douloureuses. Le col continue à se dilater plus rapidement pour préparer à la dernière étape.
– La phase de transition correspond au moment le plus sportif de votre accouchement. C’est la dernière étape de dilatation et l’ouverture de votre col devrait atteindre les 10 cm. Les contractions gagnent en intensité et en fréquence. Bébé est prêt à arriver !

Si l’on dit que le temps de travail moyen serait moins important pour les grossesses suivantes, les scénarios changent toutefois de personne en personne. Certaines femmes auront droit à un accouchement express, d’autres à un travail très long, d’autres encore à une césarienne programmée ou d’urgence.

• Le séjour à la maternité

Le séjour à la maternité est très important. Pour les nouvelles mamans, c’est le moment de se remettre de ses émotions et d’apprendre les soins de base à donner à bébé. Il vous sera, par exemple, conseillé d’assister et de participer au bain de votre enfant ou encore au changement de ses couches. Vous serez aussi accompagnée pour les premières tétées ou les premiers biberons de votre bébé. Pour les mamans aguerries, ce sera, comme pour les nouvelles mamans, un moment pour se reposer avant le retour à la maison.

La durée du séjour à la maternité varie selon les cas, mais aussi selon le souhait des mères. La durée moyenne d’un séjour à la clinique est de 24h pour les naissances par voie basse et de 48h pour les naissances par césarienne. Cela permet aux équipes médicales d’observer la mère et l’enfant et de s’assurer que tout se passe au mieux. Une mère qui n’en est pas à son premier bébé et qui a accouché par voie basse pourra toutefois opter, si son état le permet, pour le retour à la maison le jour même.

« Nous accompagnons les futures mères à chaque étape de leur accouchement et restons à l’écoute pour faire en sorte que leur séjour se passe au mieux », dit Nathalie. Et si la mère est essentiellement prise en charge par toute une équipe de sages-femmes et d’infirmières durant son séjour à la clinique, il est toutefois conseillé de faire voir l’enfant par un pédiatre avant sa sortie.

Si vous avez encore des questions concernant votre accouchement, n’hésitez pas à contacter notre équipe de sages-femmes sur le 401 95 00.

 

 

Accoucher en toute sécurité : un moment qui se prépare

Le 17 septembre marque, comme chaque année, la Journée mondiale de la sécurité des patients. Pour sa campagne 2021, l’OMS a cette fois choisi de mettre l’accent sur la sécurité des soins maternels et néonatals. L’objectif : créer un environnement sûr et bienveillant pour offrir aux futurs parents un espace où il fait bon préparer son accouchement. Voici quelques conseils pour vivre cette étape essentielle en toute sérénité.

• Future maman : être actrice de son accouchement
Pour la future mère, la grossesse, l’accouchement et la période post-natale représentent un grand chamboulement : de nombreuses femmes ne savent pas à quoi s’attendre et n’y sont pas suffisamment préparées. Pour un accouchement en toute sécurité, c’est donc tout un travail en amont qui est effectué pour assurer le meilleur cadre de travail aux femmes. Dans un souci constant d’amélioration des soins octroyés, il est ainsi demandé aux futures mères de participer activement dans tous les aspects de la grossesse et de l’accouchement.

Les équipes médicales planifient de nombreux rendez-vous pour suivre à la loupe le cours de votre grossesse. Il est donc très important d’y assister, mais aussi d’y participer. L’échange, la communication efficace et bienveillante et le respect de votre personne seront les maîtres mots car vous travaillez de concert avec toute une équipe pour le bon déroulement de votre accouchement. N’hésitez pas à leur faire part de vos questions, de vos inquiétudes et de vos états d’âme : les soignants sont formés pour vous accompagner pas à pas dans ce nouveau chapitre de votre vie.

Le plus important pour bien vous préparer est de prendre du temps pour vous. La grossesse est le moment où l’on se recentre sur soi pour profiter à 100 % de cette petite vie qui grandit chaque jour un peu plus dans notre ventre. Rechargez-vous bien les batteries avant le jour J car vous aurez besoin de toute votre énergie ! Il est aussi très important d’être soutenue émotionnellement : vous pouvez donc choisir un accompagnant pour vous épauler le jour de votre accouchement. Si vous êtes bien entourée les premiers jours, il est néanmoins conseillé de participer activement aux soins et au suivi médical de votre enfant.

• Le travail d’accompagnement des proches
La préparation à l’accouchement ne concerne pas seulement la future mère ! Le partenaire, la famille et les proches y ont tous un rôle prépondérant et représentent même un pilier pour celle-ci. Si la présence et la bonne communication sont importantes, il s’agit aussi de s’assurer au mieux de la sécurité de la mère et de l’enfant. Avec la pandémie, nous vivons une période compliquée et il faut, plus que jamais, prendre en considération tous les risques encourus au quotidien.

C’est donc à vous que revient la responsabilité de vous assurer que la future mère a accès à des soins sûrs et respectueux à toutes les étapes de sa grossesse, de son accouchement et de la période post-natale. Dès que vous vous rendez dans un établissement médical, vérifiez que les gestes barrières sont bien respectés et que toutes les mesures de sécurité sont prises.

Si les équipes médicales ont évidemment votre intérêt à cœur, il est primordial que vous preniez part à chacune des étapes en dialoguant et en participant aux prises de décisions. L’accès à des soins de qualité constitue un droit fondamental et c’est à vous de faire valoir ce droit. N’hésitez donc pas à sensibiliser les gens autour de vous et à soutenir les initiatives faites pour un accouchement en toute sécurité !

Les interventions chirurgicales : Le côté humain.

Si vous, ou l’un de vos proches doit subir une intervention chirurgicale, au-delà de l’aspect médical de cette opération, cette épreuve peut faire naitre un tourbillon émotionnel, allant de l’anxiété au soulagement, à l’inquiétude concernant le suivi post opératoire. Mais, au sujet de ces émotions, qu’en est-il de l’équipe médicale et comment y fait-elle face ?
« Il est important pour une équipe médicale de rester détachée durant une intervention chirurgicale » nous dira Sophie St Mart, responsable du bloc opératoire de la Clinique Bon Pasteur. En effet, ce détachement émotionnel est important afin de permettre aux professionnels médicaux de mener à bien leur responsabilité.

Gérer l’inquiétude des patients
Le détachement nécessite de l’empathie, afin de pouvoir rassurer le patient qui est tendu à son arrivée à la salle d’opération, et afin de rester à ses côtés durant l’intervention et après la réanimation sans se laisser submerger par ses émotions.
La première étape sera donc de rassurer le patient à son arrivée à la salle d’opération, en détendant l’atmosphère. Une fois que l’intervention est terminée, il faut passer à l’étape de la réanimation. Cette étape peut être assez délicate car, comme le précise Sophie St Mart, « bien qu’il y ait un risque très minime de non-réanimation dû à une réaction non-contrôlable, nous sommes toujours parés à toute éventualité, et ainsi, toujours soulagés lorsque l’intervention se passe bien et que le patient revient à lui».
Il convient aussi de rassurer le patient quand il revient à lui, de lui expliquer où il se trouve, car il est dans un état second, dû aux sédatifs. Ce qui peut donner lieu à des situations assez cocasses. Sophie St Mart se remémore une situation avec une pointe d’humour : « Il m’est arrivée une fois, juste après la réanimation de parler à un patient pour le rassurer. Or, ce patient avait l’air très éveillé, et m’a fait des confidences, sans pour autant en être conscient. Un peu plus tard, il ne comprenait pas comment je savais ces choses à son sujet, et ne voulait pas croire qu’il ait pu se confier sans se souvenir d’une seule seconde de cet échange !»

Les émotions des proches
Si le patient a subi une intervention simple, les proches du patient peuvent présenter des signes d’anxiété avant l’opération. Cela sera suivi par un ouf de soulagement au retour du patient de la salle d’opération, surtout si le médecin ou les infirmiers expliquent que tout s’est bien passé. Cependant, en fonction de la situation du patient, à la sortie de la salle d’opération, on peut aussi faire face à l’inquiétude des proches, surtout si l’état du patient nécessitera une prise en charge ou un suivi spécifique une fois que le patient aura quitté la clinique. Si l’équipe médicale est face à une situation où le patient est atteint de cancer par exemple, il y aura une inquiétude des proches pour le suivi, et beaucoup de questionnement sur comment gérer cela une fois de retour à leur domicile.

Les émotions de l’équipe médicale

Comme nous l’expliquera Sophie St Mart, « nous assistons parfois à des choses assez dures dans notre métier, et nous sommes humains avant tout » Il convient donc de garder la tête froide devant le patient, mais si la charge émotionnelle est trop élevée, il faut pouvoir se laisser aller. Elle nous expliquera qu’il est important de pouvoir le faire, mais pas devant le patient ou leurs proches.

L’empathie est donc vraiment le propre de l’équipe médicale de la Clinique Bon Pasteur, surtout avant, pendant et après une intervention chirurgicale. Il ne s’agit donc pas d’être dénué d’émotion, mais de savoir les gérer, car ce métier est une passion avant tout et la Clinique Bon Pasteur évolue en ligne avec sa philosophie: celle d’être une institution familiale dotée de valeurs humaines et professionnelles.